Afrique

Maroc : le gouvernement annonce des mesures pour renforcer l’engagement des jeunes et les réformes sociales

Lors du Conseil des ministres présidé le 19 octobre par le roi Mohammed VI, plusieurs mesures ont été annoncées afin de soutenir la participation des jeunes à la vie politique et d’accompagner les réformes économiques et sociales en cours. Ces décisions interviennent dans un contexte de tensions sociales marquées par le mouvement GenZ 212.

Le Conseil des ministres, tenu le 19 octobre au Palais royal de Rabat sous la présidence du roi Mohammed VI, a examiné les orientations générales du projet de loi de finances pour 2026, ainsi que plusieurs réformes législatives et institutionnelles. Selon le communiqué du Cabinet royal, le projet repose sur quatre priorités : la consolidation de la croissance économique, la mise en œuvre de programmes territoriaux intégrés, le renforcement de l’État social et la poursuite des réformes structurelles.

Cette annonce intervient après que les manifestations du mouvement GenZ 212 ont repris la veille dans plusieurs villes marocaines. Ces rassemblements, centrés sur les revendications de la jeunesse en matière d’emploi, de logement et de participation politique, ont été pacifiques mais significatifs, reflétant la montée des attentes sociales parmi les jeunes.

Encourager l’engagement des jeunes en politique

Parmi les principales annonces figure un ensemble de mesures destinées à encourager l’engagement politique des jeunes. Le projet de loi organique relatif à la Chambre des représentants prévoit de simplifier les conditions de candidature pour les moins de 35 ans et d’accorder un soutien financier couvrant jusqu’à 75 % des dépenses électorales. Une réforme de la loi sur les partis politiques est également envisagée pour renforcer la participation des jeunes et des femmes, et améliorer la gouvernance interne des formations politiques.

Sur le plan socio-économique, le gouvernement entend accentuer l’effort budgétaire consacré à la santé et à l’éducation, avec une enveloppe globale de 140 milliards de dirhams (environ 15 milliards de dollars américains) et la création de 27 000 postes budgétaires. Le plan prévoit aussi la poursuite de la généralisation de la protection sociale, la modernisation du système judiciaire et la promotion du développement territorial intégré, notamment dans les régions les plus vulnérables.