Afrique

Le Mali lance la semaine de la réconciliation pour promouvoir le vivre-ensemble dans l’espace de l’AES

L’ouverture de la quatrième édition de la semaine de la réconciliation est célébrée tant par le Mali avec la présence de délégations des membres de l’AES, par un ensemble d’activités culturelles, mémorielles et sportives mettant l’accent sur les idéaux du vivre-ensemble et de la cohésion sociale.

Pour sa quatrième édition, la semaine nationale de la réconciliation malienne est organisée du 15 au 21 septembre, sous le thème « Héritage culturel : facteur de paix et de cohésion sociale dans l’espace AES ». Pour les autorités du pays, il s’agit de mettre l’accent sur les valeurs culturelles et patriotiques de l’Alliance des États du Sahel (AES) à travers des activités éducatives, culturelles, sportives et mémorielles en présence des délégations du Burkina-Faso et du Niger.

Célébrer les idées du vivre-ensemble

Dans son discours au démarrage de la semaine nationale de la réconciliation malienne, le Premier ministre malien, Abdoulaye Maïga, a souligné la nécessité d’informer, de sensibiliser et de mobiliser l’opinion publique sur les acquis, les enjeux et les défis de la réconciliation. « C’est l’occasion pour nous, de célébrer les idéaux du vivre-ensemble et de la cohésion sociale à travers des activités éducatives, socio-culturelles, artistiques, sportives et mémorielles », a-t-il déclaré, rappelant le dialogue inter-malien annoncé par le président de la transition, le général Assimi Goïta, le 31 décembre 2023, visant à privilégier l’appropriation nationale du processus de paix.

Des traditions mises à l’honneur

Le gouvernement malien célèbre des traditions telles que le « sinakounya », ou parenté à plaisanterie favorisant la fraternité entre groupes, le « siguignogonya », qui exprime l’entraide et la solidarité communautaire, le « bouranyan », coutume d’hospitalité et de partage, ainsi que le « nimogoya », principe de respect et de dignité dans les relations sociales, rapporte l’agence de presse africaine APA.

Ces références culturelles sont justement partagées par les pays de l’AES, à savoir le Mali, le Burkina Faso et le Niger, d’où leur importance comme socles de cohésion depuis la création de la Confédération des États du Sahel, en 2023.

Promotion du patriotisme, du civisme et de la paix

L’événement consacre la mémoire collective en valorisant les croyances communes à travers la pratique culturelle comme vecteur d’unité, a affirmé le Premier ministre malien qui a mis en avant le rôle de la jeunesse et des femmes « autour de la transmission des valeurs ancestrales de paix, de mettre en exergue le dialogue permanent entre les cultures de l’espace sahélien pour renforcer l’intégration et la fraternité au sein de notre confédération », a-t-il indiqué. En plaçant la réconciliation dans une perspective internationale, le Mali veut se positionner comme un acteur majeur de la diplomatie culturelle de la paix.

Pour le Mali, la Semaine de la réconciliation se veut également un prolongement de la loi d’Entente nationale, adoptée en 2019 pour encourager le dialogue et tourner la page de la crise de 2012. Pour l’AES qui fête ses deux ans depuis sa création, ce rendez-vous affiche la volonté du Mali, du Burkina Faso et du Niger de vivre ensemble dans la paix et dans la cohésion sociale.