Afrique

Burkina Faso : un redécoupage territorial sous le signe de l’africanité

Le Burkina Faso a procédé à une vaste réorganisation de son administration territoriale. Quatre nouvelles régions et deux provinces ont été créées, portant à 17 le nombre de régions et à 47 celui des provinces. Cette réforme s’accompagne d’une africanisation des toponymes, désormais attribués en langues nationales.

À l’issue du Conseil des ministres tenu le 2 juillet, le ministre d’État chargé de l’Administration territoriale, Émile Zerbo, a fait savoir que le Burkina Faso compte désormais 47 provinces et 17 régions.

Avec ce nouveau découpage administratif, le pays s’enrichit de deux nouvelles provinces : Dyamongou, dont le chef-lieu est Kantchari, et Karo-Peli, dont le chef-lieu est Arbinda.

Le Burkina compte aussi quatre nouvelles régions baptisées Soum (chef-lieu : Djibo), Sirba (chef-lieu : Bogandé), Tapoa (chef-lieu : Diapaga) et Sourou (chef-lieu : Tougan).

Selon Émile Zerbo, en tenant compte des impératifs défensifs et sécuritaires inclus dans la vision stratégique du président Ibrahim Traoré, « les anciennes régions de la Boucle du Mouhoun, de l’Est et du Sahel, qui représentent à elles seules 43 % du territoire national, ont été réorganisées. Et de cette réorganisation, quatre nouvelles régions ont été créées, ainsi que de nouvelles provinces ».

Des toponymes en langues nationales

Le gouvernement burkinabè a accompagné ce nouveau découpage par l’adoption d’un décret instaurant des toponymes en langues nationales pour ses circonscriptions. La décision émane d’une volonté de valoriser les identités et les valeurs culturelles endogènes.

Avec le remplacement de leurs anciens noms, les 17 régions portent désormais les toponymes suivants : Bankui (chef-lieu : Dédougou), Djôrô (chef-lieu : Gaoua), Goulmou (chef-lieu : Fada N’Gourma), Guiriko (chef-lieu : Bobo-Dioulasso), Kadiogo (chef-lieu : Ouagadougou), Kuilsé (chef-lieu : Kaya), Liptako (chef-lieu : Dori), Nando (chef-lieu : Koudougou), Nakambé (chef-lieu : Tenkodogo), Nazinon (chef-lieu : Manga), Oubri (chef-lieu : Ziniaré), Sirba (chef-lieu : Bogandé), Soum (chef-lieu : Djibo), Tannounyan (chef-lieu : Banfora), Tapoa (chef-lieu : Diapaga), Sourou (chef-lieu : Tougan) et Yaadga (chef-lieu : Ouahigouya).

Il en va de même pour les provinces : Sanmatenga s’appellera désormais Sandbondtenga, l’Oubritenga devient le Bassitenga, Soum prendra le nom de Djelgodji, et Kossi s’appellera Kossin.

Le gouvernement burkinabè a décrété une période transitoire de six mois pour la mise en œuvre de cette réorganisation administrative du territoire.