Plus de 6 000 médecins tunisiens, résidents et internes, entament ce 1er juillet une grève de quatre jours dans l’ensemble des structures de santé du pays, sur la base de plusieurs revendications professionnelles portées par l’Organisation tunisienne des jeunes médecins (OTJM).
Dans une déclaration accordée à la presse tunisienne, le vice-président de l’organisation, Bahaa Rabii, a fait savoir que cette grève est le résultat du rejet, par près de 6 200 jeunes médecins internes, de l’affectation aux lieux de stage annoncée par le ministère de la Santé.
Des lieux de stage contestés
Dans un communiqué publié le 30 juin, le ministère de la Santé a annoncé que l’ensemble des médecins résidents ayant procédé au choix de leurs centres de stage étaient appelés à rejoindre leurs nouveaux lieux d’affectation à partir du mardi 1ᵉʳ juillet 2025.
Auparavant, l’OTJM avait dénoncé, dans une lettre ouverte datée du 27 juin, de graves irrégularités lors du processus de choix des postes de spécialités médicales, notamment en cardiologie et en gynécologie.
Depuis 2023, les médecins résidents alertent sur la dégradation de leurs conditions de travail dans les hôpitaux publics. Ils dénoncent des salaires bas, une surcharge de travail, un manque d’encadrement et une précarité contractuelle.
Selon l’OTJM, ces conditions favorisent l’exode des médecins tunisiens à l’étranger : en 2025, sur 1 900 médecins ayant terminé leur formation, 1 600 ont choisi de quitter le pays.