« My Father’s Shadow », c’est le titre du premier film nigérian officiellement sélectionné, en mai 2025, au Festival de Cannes dans la section « Un certain regard ».
Akinola Davies Jr. est le réalisateur du film, qu’il a coécrit avec son frère Wale. Son premier long métrage retrace les événements survenus lors d’une seule journée en 1993, une année que le réalisateur a qualifiée de « période d’enthousiasme au Nigeria ».
« Le Nigeria traversait une période d’enthousiasme autour de cette idée d’un homme d’État capable de nous mener vers un avenir prometteur », a confié Davies à Reuters.
Deux jeunes frères de 11 et 8 ans, respectivement joués par deux autres frères, Godwin et Chibuike Marvellous Egbo, voient leur père absent débarquer dans leur vie pour les emmener à Lagos.
Le rôle du père est incarné par l’acteur britannique né de parents nigérians, Sope Dirisu. Dans une déclaration relayée par Reuters, l’acteur confiait : « Il y avait beaucoup de choses à interroger pour incarner ce rôle, mais c’était passionnant ». Selon Dirisu, le film l’a amené à réfléchir en profondeur sur la paternité et sur la place du Nigeria dans son identité personnelle.
De son côté, le réalisateur a fait savoir qu’il avait voulu transposer la relation avec le père à celle de l’État au Nigeria : « Ces deux figures – l’homme d’État et le père – étaient à la fois fortes, dominantes, mais aussi extrêmement vulnérables et fragiles ».
Depuis sa sortie, My Father’s Shadow a obtenu de bonnes critiques de presse. The Guardian lui a attribué quatre étoiles sur cinq, saluant une « subtile et intelligente histoire initiatique », alors que le média spécialisé IndieWire a qualifié le film de « drame magnifiquement restitué » et lui a donné la note de B+.