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Burkina Faso : manifestations en soutien à Ibrahim Traoré après la tentative de coup d'État

Des milliers de personnes sont descendues dans les rues de la capitale Ouagadougou et de plusieurs villes du Burkina Faso, en signe de soutien au président du pays, le capitaine Ibrahim Traoré, et ce, quelques jours après la récente tentative de coup d’État.

D’imposantes manifestations se sont déroulées au Burkina Faso ce 30 avril dans la capitale Ouagadougou et dans plusieurs autres villes du pays pour soutenir le président Ibrahim Traoré et pour dénoncer la récente tentative de coup d’État manquée.

Les manifestants se sont réunis sur la place de la Nation, située au centre de la capitale Ouagadougou, à l'appel de la Coordination nationale de la veille citoyenne (CNAVC). Son porte-parole, Ghislain Dabiré, a déclaré dans la journée du 27 avril à Agence d'information du Burkina (AIB) que les manifestations ont été organisées en réaction aux « analyses mensongères » du général américain Michael Langley (chef du commandement militaire américain pour l'Afrique, Africom). « Nous allons montrer aux yeux du monde entier que le Burkina Faso n'est plus un État vassal, mais un État qui décide en toute souveraineté de ce qui est bien pour ses populations », avait-il affirmé.

Les manifestants ont brandi des posters du capitaine Ibrahim Traoré, à la tête du pays depuis septembre 2022, des drapeaux du Burkina Faso et de l'Alliance des États du Sahel (qui réunit le Burkina, le Mali et le Niger). Plusieurs slogans ont aussi été arborés par la foule. On pouvait lire sur certaines pancartes : « Vive la résistance anti-impérialiste », « À bas l’impérialisme et ses valets locaux », « Non aux manœuvres des puissances impérialistes pour saper notre révolution », ou encore « Soutien total au président Ibrahim Traoré et au peuple du Burkina Faso ».

Dans la journée du 3 avril dernier, le chef de l’Africom, le général américain Michael Langley avait déclaré devant une commission sénatoriale que « les ressources minières du Burkina Faso, ainsi que certains revenus issus de la coopération avec la République populaire de Chine, ne profiteraient pas à la population et serviraient plutôt à la protection du régime en place », des propos qui avaient suscité une vive réaction de la diplomatie burkinabè.

Quelques semaines plus tard, dans la journée du 21 avril, les autorités sécuritaires du pays avaient annoncé avoir déjoué un « grand complot en préparation » qui s’est soldé par plusieurs arrestations de militaires et par la fuite de plusieurs personnes vers la Côte d’Ivoire. Le Burkina accuse son voisin ivoirien d’héberger des opposants et des cerveaux du coup d’État manqué. Des accusations démenties par Abidjan.