Le Maroc se positionne parmi les dix premiers exportateurs de «green-tech» vers les grandes économies mondiales, rapportent les médias locaux citant une étude récente de la Banque mondiale (BM). Dans une dynamique mondiale de transition écologique, la notion de «green-tech», encore appelée «technologie verte», désigne les nouvelles technologies qui visent à protéger l'environnement avec des solutions innovantes dans plusieurs secteurs.
Les grandes puissances économiques, à travers des politiques climatiques comme les subventions vertes et les taxes sur le carbone, redéfinissent la demande mondiale de produits technologiques, pointe le quotidien marocain Le Matin. Selon le journal, cette transformation ouvre des perspectives économiques significatives pour les pays en développement, particulièrement ceux qui exportent des produits green-tech vers la Chine, l’UE et les États-Unis.
Avec la Tunisie, la Macédoine du Nord et le Mexique, relève Le Matin, le Maroc compte ainsi parmi les pays en développement qui misent sur l’exportation de produits technologiques «green» vers la Chine, l’Union européenne (UE) et les États-Unis, dans un contexte mondial confronté à la menace urgente du changement climatique.
«À travers des initiatives comme la loi sur la réduction de l’inflation (IRA) aux États-Unis, le système d’échange de quotas d’émission (SEQE) de l’UE et les normes sur les carburants en Chine, ces puissances économiques bouleversent la demande mondiale de produits technologiques verts», écrit Le Matin. D’après le journal, cette transition constitue une «opportunité majeure» pour les pays en voie de développement.
L’énergie renouvelable et le secteur automobile, atouts majeurs pour Rabat
Le portail d’information marocain Hespress, citant le même rapport de la BM, souligne de son côté que le positionnement du Maroc sur le marché mondial du green-tech est consolidé notamment grâce à des politiques favorisant les énergies renouvelables et une industrie automobile en plein essor, en particulier dans le secteur des véhicules électriques.
Selon Hespress, la transition mondiale vers des technologies plus durables se matérialise par une demande croissante pour des produits tels que les panneaux solaires, les éoliennes, les batteries et les véhicules électriques. Une occasion, relève encore le média, pour les pays exportateurs comme le Maroc de capter des parts significatives de cette dynamique.
Le secteur automobile joue par ailleurs un rôle déterminant dans cette transition. «L’exportation de véhicules électriques et de leurs composants, tels que les batteries, connaissent un essor important, notamment vers l’Europe. Ce secteur bénéficie de la proximité géographique du Maroc avec le marché européen, offrant ainsi un avantage concurrentiel majeur», explique notamment le média marocain.
Cependant, cette transition n’est pas sans défis, avertit Hespress. L’essor de la demande de green-tech s’accompagne de la multiplication des normes environnementales et d'exigences strictes en matière de traçabilité carbone et de décarbonation des industries. Ce qui, pointe le média, augmente les coûts de mise en conformité et nécessite des ressources et des infrastructures adaptées.