Le cyclone Chido a dévasté le Mozambique, pays de l'Afrique australe, causant au moins 73 morts et plus de 600 blessés, selon un bilan actualisé publié le 19 décembre par l’Institut national de gestion des risques et catastrophes naturelles, relayé par plusieurs médias.
En plus des pertes humaines, les autorités de Maputo ont annoncé que plus de 180 000 personnes étaient sinistrées. Ce chiffre reste provisoire et pourrait augmenter à mesure que les évaluations se poursuivent sur le terrain, près de quatre jours après le passage du cyclone survenu le 15 décembre, a précisé Radio France Internationale (RFI).
Le président sortant, Filipe Nyusi, a annoncé la mobilisation des secours et le déploiement d’équipes d’intervention dans les provinces nordiques les plus gravement touchées : Nampula, Niassa et Cabo Delgado. Ces régions, durement éprouvées ont subi d'importantes destructions, avec des habitations endommagés, des infrastructures en ruines et des routes impraticables, entravant les efforts des secours.
La province de Cabo Delgado a été particulièrement touchée par le cyclone, où 100% des infrastructures ont été endommagés dans certaines zones, selon des estimations du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA).
Frontalière de la Tanzanie, cette province, déjà fragilisée par des années de conflit armé et d’insécurité, fait face à une crise humanitaire majeure. L’OCHA a débloqué une aide d’urgence de 4 millions de dollars pour répondre aux besoins immédiats des victimes, notamment en termes de nourriture, d’eau potable, de logement temporaire et de soins médicaux.
90 000 enfants affectés par la catastrophe
Dans les zones sinistrées, des milliers de familles sont désormais sans abri, exposées aux intempéries et à une aggravation des risques sanitaires.
L'UNICEF et d'autres organisations humanitaires tirent la sonnette d'alarme pour les enfants, qui constituent une part significative des populations déplacées. Ces derniers sont particulièrement vulnérables face aux maladies et à la malnutrition, exacerbées par les conditions précaires engendrées par le cyclone.
Ce cyclone a causé un «niveau de dévastation dramatique» a déclaré à RFI le représentant adjoint de l'UNICEF au Mozambique, Yannick Brand. Plus de 35 000 habitations ont été détruites, touchant 330 000 personnes, dont 90 000 enfants, a rapporté la même source précisant qu'il s'agit un bilan provisoire.
La priorité pour l'UNICEF est de garantir la sécurité de tous les enfants affectés, avec le début de la saison des pluies, de prévenir des maladies comme le choléra, et de leur assurer un accès rapide aux services de base essentiels à leur survie.