Une délégation de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), composée d’épidémiologistes, de cliniciens, de techniciens de laboratoire et d'experts en lutte anti-infectieuse, a rejoint l'équipe d'intervention rapide présente en RDC et s'est dirigée vers Panzi. Cette équipe soutient déjà les autorités sanitaires du Kwango depuis fin novembre, afin de renforcer la surveillance et d’identifier les cas d'une maladie non encore diagnostiquée.
«Des tests de laboratoire n'ont pas encore été effectués et la cause reste inconnue», a précisé la branche africaine de l'OMS, selon une information communiquée par l'ONU le 6 décembre.
La directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Matshidiso Moeti, a mis en évidence la priorité «d’apporter un appui efficace aux familles et aux communautés touchées». «Tous les efforts sont déployés pour déterminer la cause de la maladie, comprendre ses modes de transmission et organiser une riposte adéquate le plus tôt possible», a-t-elle déclaré, selon la même source.
Les experts déployés par l’OMS fournissent des médicaments, ainsi que des kits de diagnostic et de prélèvement pour identifier rapidement la cause de la maladie. L’équipe se concentrera, d'après le communiqué onusien, sur la recherche active des cas, le dépistage, le traitement et la sensibilisation, tout en collaborant avec les responsables communautaires pour renforcer la surveillance et appliquer les mesures de prévention.
30 décès recensés à Panzi
Les autorités sanitaires congolaises ont fait état de 394 cas et 30 décès enregistrés dans la zone de santé de Panzi. Les symptômes de la maladie incluent maux de tête, toux, fièvre, difficultés respiratoires, douleurs musculaires et fatigue.
Panzi, une localité rurale située à plus de 700 kilomètres de Kinshasa, reste difficile d'accès en raison des routes impraticables et d’un réseau de communication limité. À ce jour, la maladie a été signalée dans sept des 30 zones de santé de la province du Kwango, avec une concentration de cas dans trois de ces zones.
Parmi les pistes explorées, les autorités envisagent un agent pathogène respiratoire, tel que la grippe ou la Covid-19, mais aussi des maladies comme le paludisme, la rougeole et d’autres infections. Les experts de l'OMS continuent d'examiner ces différentes hypothèses pour identifier rapidement la cause de l'épidémie.
L’OMS a également précisé qu’elle fournirait davantage d’informations sur les efforts pour identifier cette maladie d’origine inconnue dès qu'elles seront disponibles.