«L’Algérie se félicite vivement de la tenue de la première édition de cette conférence ministérielle, mais soutient, également, la mise en place de cet important mécanisme pour enrichir et renforcer le cadre institutionnel du partenariat Russie-Afrique», a déclaré le ministre algérien des Affaires étrangères Ahmed Attaf lors de son allocution lors de la première conférence ministérielle du Forum Russie-Afrique, qui s'est tenue les 9 et 10 novembre à Sotchi.
Chargé par le président algérien Abdelmadjid Tebboune d'assister à cette manifestation, Ahmed Attaf a salué ce 10 novembre les priorités formulées dans les conclusions du sommet, notamment le «parachèvement du processus de décolonisation en Afrique et la réhabilitation du continent au sein du Conseil de sécurité», a rapporté l'agence APS.
Dans ce contexte, selon la même source, le diplomate algérien a salué les projets soumis lors de cette réunion, «vu leur caractère global et leur précision notamment en termes d'objectifs à réaliser, outre leur adaptation aux aspirations du continent africain à l'étape actuelle».
Ahmed Attaf a notamment insisté sur «le renforcement de la coopération dans la lutte contre le terrorisme et les crimes transnationaux, un fléau devenu un défi sécuritaire majeur, menaçant la stabilité de l'Afrique et entravant son développement et sa renaissance.»
Il a également plaidé afin de privilégier «des solutions africaines pour les problèmes africains». «Les solutions imposées de l'extérieur n'ont jamais résolu les conflits et crises auxquels sont confrontés les pays et peuples du continent», a-t-il ajouté.
Renforcement du partenariat avec la Russie
Parmi les priorités formulées lors de la conférence, le chef de la diplomatie algérienne a évoqué la lutte contre «la marginalisation» de l'Afrique au sein du Conseil de sécurité de l'ONU et des institutions économiques mondiales, soulignant son impact sur la prise de décisions internationales. Il a, d'autre part, mis l'accent sur le renforcement des fondements du développement économique en Afrique, avec une accélération de la mise en œuvre des agendas onusien 2030 et africain 2063.
L'Algérie, d'après la même source, soutient l'augmentation des échanges commerciaux et des investissements russes en Afrique, affirmant que, malgré les défis, le continent reste un partenaire engagé dans la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) pour tous.
Le ministre algérien a également exprimé le souhait de renforcer le partenariat avec la Russie à «aux plus hauts niveaux possibles», soulignant «l'engagement mutuel à contribuer à la création d'un système international où chaque pays aura sa place légitime en matière de sécurité, de stabilité et de prospérité».
Vladimir Poutine réaffirme l'engagement de la Russie envers l'Afrique
De son côté, la Russie a réaffirmé son engagement envers l'Afrique, comme l'a souligné Vladimir Poutine dans une lettre lue ce 10 novembre par le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à de hauts responsables d’une cinquantaine de pays africains. La Russie «continuera d’apporter son soutien total à nos amis africains dans les domaines les plus divers», a insisté le président russe.
«Assurer le développement durable, lutter contre le terrorisme et l'extrémisme, combattre les maladies épidémiques, résoudre le problème alimentaire et surmonter les conséquences des catastrophes naturelles», a précisé le chef d'État russe.
La Russie et les pays africains ont réalisé des «progrès dans tous les domaines» de coopération, malgré les «obstacles artificiels» imposés par l'« Occident collectif», a pour sa part estimé Sergueï Lavrov.