Afrique

Zimbabwe : l’Union africaine demande la levée immédiate des sanctions imposées par les États-Unis

Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a appelé le 25 octobre à la levée «immédiate et inconditionnelle» de toutes les sanctions américaines imposées à la République du Zimbabwe.

À l'occasion de la journée anti-sanction de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), célébrée le 25 octobre, ses pays membres ont dénoncé les restrictions des États-Unis à l’encontre du Zimbabwe.

Le même jour, par voie de communiqué, le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a appelé à la levée «immédiate et inconditionnelle» de toutes les sanctions imposées à la République du Zimbabwe.

«Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a exprimé sa préoccupation quant à l’impact négatif des sanctions sur le développement socio-économique du Zimbabwe», a indiqué la même source.

«Les sanctions imposées par les États-Unis et leurs alliés occidentaux entravent l’intégration régionale», avait dénoncé, lors d'une allocution diffusée la veille, le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa, président en exercice de la SADC.

«Ce sont les gens ordinaires qui souffrent le plus de ces sanctions»

«J’appelle toutes les nations progressistes à soutenir le Zimbabwe», a déclaré Emmerson Mnangagwa. «Ce sont les gens ordinaires qui souffrent le plus de ces sanctions», a-t-il assuré.

«Aucune sanction n'est imposée aux 16 millions d'habitants du Zimbabwe. Nous exhortons le gouvernement à s'attaquer à la mauvaise gestion économique et aux acteurs corrompus responsables des problèmes économiques du pays», a pour sa part publié sur X (ex-Twitter) l'ambassade des États-Unis à Harare. 

Le président américain Joe Biden a mis fin en mars dernier, par décret, à un certain nombre de sanctions contre le Zimbabwe.

Néanmoins, d'autres sanctions contre le chef d’État du pays et un certain nombre de hauts fonctionnaires ont été prolongées. Par ailleurs, les restrictions imposées par le Congrès, en vertu de la loi de 2001 sur la démocratie et le redressement économique du Zimbabwe, dite ZIDERA (pour «Zimbabwe Democracy and Economic Recovery Act»), sont restées en vigueur.