«Au 14 octobre, le stock mondial de vaccins oraux contre le choléra est épuisé et il ne reste plus de doses disponibles», a déclaré ce 18 octobre l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans son rapport mensuel.
«Cette pénurie pose d'importants problèmes aux efforts de lutte contre les flambées épidémiques et entrave les efforts visant à contrôler la propagation de la maladie», a prévenu l'OMS.
Le choléra est une infection diarrhéique aiguë provoquée par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés par le bacille Vibrio cholerae. Les diarrhées et la déshydratation sévère provoquée par le bacille peuvent causer la mort en quelques heures. Cette maladie demeure ainsi une menace à l’échelle mondiale pour la santé publique et un indicateur de disparité sociale, d'après l'organisation sanitaire.
«La production mondiale de vaccins fonctionne à pleine capacité, mais la demande dépasse l’offre», a souligné l’agence onusienne.
Une hausse de 126% du nombre de décès
Le groupe international de coordination pour la fourniture de vaccins a reçu des demandes de vaccins oraux contre le choléra de la part du Bangladesh, du Soudan, du Niger, de l'Éthiopie et de la Birmanie, et ce, sur la période allant du 1er septembre au 14 octobre courant, mais sur les 8,4 millions de doses demandées, seules 7,6 millions ont pu être expédiées, a affirmé l’OMS.
Au 29 septembre, plus de 439 700 cas de choléra et pas moins de 3 432 décès avaient été recensés en 2024, d'après les chiffres communiqués par l'agence des Nations unies. «Bien que le nombre de cas en 2024 soit inférieur de 16% à celui de l'année précédente, la hausse de 126% du nombre de décès est très préoccupante», a encore noté l'OMS.
L'organisation mondiale a également averti que le nombre total de pays affectés cette année s'est élevé à 30 à cause des nouvelles flambées de choléra signalées au Niger (705 cas et 17 décès) ainsi qu'en Thaïlande (cinq cas sans décès).
Le 16 octobre, un cas de choléra a été détecté au Liban. Un pays dans lequel l'OMS a mis en garde contre «le risque très élevé de propagation» de la maladie, «en raison de la détérioration des conditions sanitaires parmi les nombreuses personnes déplacées».