Afrique

Mpox : l'OMS approuve un vaccin à destination des adolescents

«Préqualifié» par l’OMS en septembre dernier, le vaccin MVA-BN du fabricant danois Bavarian Nordic peut désormais être administré aux adolescents âgés de 12 à 17 ans, a indiqué l'agence onusienne dans son dernier rapport de situation.

«Le 8 octobre, l’OMS a accordé la préqualification de l’extension de l’âge du vaccin Bavarian Nordic (MVA-BN) pour les personnes âgées de 12 à 17 ans», a indiqué l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans son dernier rapport publié le 14 octobre.

Le 13 septembre dernier, le MVA-BN du fabricant danois Bavarian Nordic était devenu le premier vaccin contre le Mpox à être ajouté à la «liste de présélection» des produits «préqualifiés» de l’OMS, mais son usage restait limité pour les personnes âgées de 18 ans et plus.

L’agence sanitaire mondiale de l’ONU avait alors précisé qu’il pouvait être administré sous la forme de deux doses injectées à quatre semaines d’intervalle.

En Afrique, la première campagne de vaccination contre le Mpox avait débuté le 17 septembre au Rwanda, alors que la République démocratique du Congo (RDC), épicentre mondial de l’épidémie, a lancé la sienne le 5 octobre.

Le CDC-Afrique, l’agence sanitaire de l’Union africaine, l’OMS et d’autres agences humanitaires onusiennes alertent régulièrement sur l’insuffisance des quantités de vaccins actuellement disponibles sur le continent.

Près de 1 000 morts en Afrique, en 2024

Seize pays du continent africain ont signalé des cas de Mpox au cours des six dernières semaines, selon le dernier bilan de l’OMS couvrant la période allant du 26 août au 6 octobre. Selon ce même bilan, l’Afrique subsaharienne a recensé 2 243 cas dont 1 322 rien qu’en RDC. Au total, le contient fait état de 7 535 cas confirmés, dont 32 décès.

Le pays le plus touché en 2024 reste la République démocratique du Congo avec 6 169 cas confirmés et 25 décès, suivie du Burundi avec 987 cas confirmés dont 756 au cours des 6 dernières semaines et du Nigeria avec 94 cas confirmés.

L’OMS fait état de plus de 998 morts causés par l’épidémie en Afrique depuis le début de l’année. Dans le monde, l’agence onusienne fait état de pas moins de 106 310 cas confirmés dans 123 pays.

Le nombre croissant de cas provoqués par la nouvelle souche de la maladie, le clade 1b, en particulier en RDC, avait conduit l’OMS à déclencher, le 14 août dernier, une urgence de santé publique de portée internationale, son plus haut niveau d'alerte.

Le changement de nom de la maladie, désormais nommée «Mpox» au lieu de «variole du singe» date de 2022. L’OMS avait alors estimé que le terme de «variole du singe» pouvait s’avérer «stigmatisant» et «raciste» pour certaines personnes.