La Russie a envoyé une aide humanitaire au Mali au lendemain de l’attaque terroriste qui a secoué le pays le 17 septembre, rapportent nos confrères d’African Initiative, citant des sources militaires.
Cette aide, fournie par le ministère russe de la Défense pour les besoins des Forces armées maliennes (FAMA), comprend des denrées alimentaires, des médicaments et du matériel médical. La cargaison, pesant 11 tonnes, a été acheminée à bord d’un avion de transport militaire russe IL-76, qui a atterri à l’aérodrome de Bamako, dans l’après-midi du 18 septembre.
Les fonctionnaires de la Défense russe, qui ont remis le colis, ont expliqué que ce geste de solidarité intervenait pour soutenir le Mali dans la lutte contre le terrorisme, mais aussi dans le cadre de l’appui humanitaire après les inondations qui ont secoué le pays ces dernières semaines.
Le 17 septembre, la capitale malienne Bamako a été frappée par une attaque terroriste visant une «plateforme de drones» militaires et un aéroport. Cet attentat, revendiqué par le Groupe JNIM, affilié à Al-Qaïda, a aggravé une situation humanitaire déjà délicate du fait des inondations qui secouent le pays depuis plusieurs semaines.
Amitié russo-malienne
«Le soutien que nous apportons aujourd’hui n’est que l’un des nombreux domaines de notre coopération», ont déclaré les militaires russes à l’aérodrome de Bamako, soulignant qu’il était destiné à «améliorer les conditions de vie des militaires après la longue saison des pluies» et à «renforcer l’amitié russo-malienne». «Nous continuons à soutenir nos alliés dans le monde entier malgré la pression des sanctions occidentales», ont-ils martelé.
Ce geste de solidarité intervient alors que la Russie contribue, depuis des années, à accroître la capacité de combat de l’armée malienne pour lutter contre les groupes terroristes. Les deux parties ont souligné à plusieurs reprises l’efficacité de la coopération et ont déclaré qu’elles souhaitaient la renforcer davantage.
Le Mali, dirigé par le colonel Assimi Goïta depuis le coup d'État de mai 2021, est confronté à une montée du djihadisme. Afin de faire face à l'insécurité et aux défis posés par le terrorisme, Bamako s'est allié à Ouagadougou et Niamey en actant le 6 juillet la création de l'Alliance des États du Sahel (AES), décidée le 16 septembre 2023.
Les trois États sahéliens avaient annoncé, le 28 janvier dernier, leur retrait de la Cédéao (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest), une organisation qu’ils jugent instrumentalisée par la France, justifiant cette décision par l’ingérence de puissances étrangères et la non-assistance de la Cédéao dans la lutte contre le terrorisme.