Afrique

Exploration spatiale : le Sénégal rejoint le projet de Station Internationale de Recherche Lunaire (ILRS)

Le Sénégal a signé le 5 septembre un accord avec la Chine afin de rejoindre le projet de Station Internationale de Recherche Lunaire (ILRS), prévue pour 2035, marquant ainsi le début d'une nouvelle ère dans l'exploration spatiale pour ce pays africain.

Le Sénégal a franchi, le 5 septembre, une étape déterminante en matière d'exploration spatiale. Lors de l'ouverture de la deuxième Conférence internationale sur l'exploration de l'espace lointain, à Tunxi, dans l'est de la Chine, Dakar a signé un accord stratégique avec Pékin pour collaborer sur la Station Internationale de Recherche Lunaire (ILRS).

L'ILRS est un projet conjoint de la Chine et de la Russie visant à établir une station de recherche sur la Lune d'ici 2035 pour explorer et étudier le satellite terrestre.

L'annonce a été faite par le directeur de l’Agence Sénégalaise d’Études Spatiales (Ases) et fondateur de l’Association Sénégalaise de Promotion de l’Astronomie (Aspa), Maram Kaïré, a rapporté le site Senenews. Il en aurait également été l'un des architectes, selon l'Agence de presse africaine (APA), qui précise qu'il a «coordonné» cet accord avec Li Guoping, ingénieur en chef de l’Administration spatiale nationale chinoise (CNSA).

Selon la même source, ce partenariat stratégique a été finalisé lors de la visite officielle du président sénégalais Bassirou Diomaye Faye à Pékin, à l'occasion du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) qui s'est tenu du 4 au 6 septembre dans la capitale chinoise. Pendant ce déplacement, le président sénégalais a rencontré son homologue chinois Xi Jinping.

Une coopération bénéfique pour le Sénégal

Le programme de Station lunaire de recherche internationale (ILRS), lancé par la Chine et la Russie, ambitionne d'installer à l'horizon 2035 une station de recherche au pôle sud de la Lune. Fin avril, Wu Weiren, concepteur en chef du programme chinois d'exploration lunaire, avait annoncé qu'une deuxième phase du projet prévoyait de créer à l'horizon 2045 une station en orbite lunaire, devant servir de tremplin vers une mission sur Mars.

Pour Kaïré, toujours selon l'APA, qui a également supervisé le lancement du premier nanosatellite sénégalais, cet accord constitue une occasion historique pour le Sénégal. Il s'inscrit dans la continuité de la création de l’Agence Sénégalaise d’Études Spatiales et symbolise l'émergence du Sénégal en tant que «nation spatiale».

Le directeur sénégalais de l’Ases a souligné l'importance stratégique de cette coopération pour le développement économique et technologique de son pays affirmant, selon l'APA, que «le secteur spatial sera au service du développement grâce aux produits et services destinés à l’État et aux populations».

Selon Maram Kaïré, la collaboration avec la Chine renforcera les capacités humaines et techniques du Sénégal, tout en garantissant un transfert de technologie durable. Les retombé de cette coopération sont attendues, au delà du seul domaine spatial, dans des secteurs clés tels que l'agriculture, la gestion des ressources et la prévention des catastrophes.