Le premier lot de vaccin contre le mpox devrait arriver en République démocratique du Congo (RDC) la semaine prochaine, rapporte l'agence TASS, citant le ministre de la Santé Samuel Roger Kamba. «Nous attendons la semaine prochaine l’arrivée des doses de vaccin que les États-Unis et le Japon ont promis de fournir», a-t-il déclaré le 19 août lors d’une conférence de presse.
Ni leur nombre ni les délais n'ont été précisés pour l'heure, mais c'est le Japon qui a signé pour fournir 3,5 millions de doses, soit le nombre dont le pays a besoin.
La RDC compte faire vacciner, en priorité, les jeunes de moins de 15 ans, qui constituent le maillon le plus important dans la chaîne de contamination. «Le gouvernement a un plan de vaccination prêt et nous attendons juste que les vaccins arrivent», a déclaré Samuel Roger Kamba.
Depuis le début de l’année 2024, plus de 16 700 cas d’infection par la variole du singe et 570 décès ont été détectés en RDC. Selon le plan du gouvernement, 4 millions de personnes seront vaccinées contre le mpox, dont 3,5 millions d'enfants.
Auparavant, plus de 17 000 cas d'infection avaient été détectés dans 13 des 55 pays de l'Union africaine depuis le début de cette année. Au moins 13 pays africains ont récemment signalé de nouvelles épidémies de mpox, dont quatre pour la première fois : le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l'Ouganda.
«Le mpox n’est pas le nouveau Covid-19»
Malgré la propagation inquiétante du mpox en dehors du continent africain, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) se veut rassurante. Alors que pour la deuxième fois en deux ans, le mpox est considéré comme une urgence de santé publique de portée internationale, l’OMS a indiqué ce 20 août qu'il n'était pas le nouveau Covid-19.
«Ce n’est pas la même chose que le Covid-19 et le mpox peut être maîtrisé», a affirmé lors d’un point de presse régulier de l’ONU à Genève Hans Kluge, directeur régional de l’OMS pour l’Europe, appelant également à une action mondiale pour éliminer la variole simienne et éviter que ne se répètent des cycles de panique et de négligence.
Le 16 août, un cas de contamination avait été rapporté au Pakistan, le premier hors d’Afrique. «Le premier cas de mpox a été confirmé au Pakistan», avait annoncé dans un communiqué le ministère de la Santé, précisant que la personne contaminée venait d'un pays du Golfe.
La veille, l’OMS avait alerté sur le risque d’importation de mpox en Europe après un premier cas détecté en Suède. L'organisation avait annoncé le 14 août qu'elle déclenchait son niveau d’alerte le plus élevé dans la foulée de la réunion de l'agence de santé de l'Union africaine.
Le changement de nom de la maladie, désormais également nommée «mpox» au lieu de «variole du singe» date de 2022. L’OMS avait alors estimé que le terme de «variole du singe» pouvait s’avérer «stigmatisant» et «raciste» pour des personnes.