À l’issue d’un Conseil des ministres qui s’est tenu le 14 août, le gouvernement du Burkina Faso a fait savoir qu’il créait une Commission nationale de la confédération «Alliance des États du Sahel» (CN-AES).
Au sein de ce récent groupement rassemblant le Niger, le Mali et le Burkina Faso, le gouvernement se donne pour objectif de former un «bloc anticolonial» en faveur de «l’autodétermination véritable des nations africaines». Le Conseil des ministres créé ainsi un organe national de «coordination et de suivi des activités relatives à la confédération de l’Alliance des États du Sahel ».
Cette décision s’inscrit dans la volonté affichée de l’État burkinabé de promouvoir l’indépendance africaine et a été suivi d’autres mesures notamment en matière énergétique.
Les ambitions nucléaires du Burkina Faso
Le ministre d’État et porte-parole du gouvernement Jean-Emmanuel Ouédraogo est également revenu sur un deuxième décret pris par le Conseil des ministres concernant l’«indépendance énergétique» de Ouagadougou. Il a annoncé la construction prochaine d’une centrale nucléaire, rappelant que cette ambition avait déjà été affichée par le président Ibrahim Traoré lors du sommet Russie-Afrique à Saint-Pétersbourg en juillet 2024.
C’est d’ailleurs avec l’entreprise Euratom que le Burkina Faso travaillera pour ce projet. Le 6 août, une équipe du géant énergétique russe s’était rendue sur place pour évoquer la question de ce programme nucléaire civil.
Par ailleurs, le Conseil des ministres a validé un décret portant sur la création d’une société d’économie mixte de fabrique et de pose de rails, dénommée «Faso Rail» qui «vise à mettre en place un système ferroviaire national pour assurer un maillage du pays par des voies ferrées».
Défense des femmes et éducation
Le Conseil des ministres a par ailleurs adopté un rapport relatif au huitième rapport périodique du Burkina Faso au titre de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes. Ce document implique notamment des «actions de lutte contre les pratiques traditionnelles néfastes» et des «mesures contre le trafic des femmes et l’exploitation de la prostitution des femmes».
Un décret a également entériné la scission du ministère de l’Éducation nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales et du ministère des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi. Trois autres décrets ont permis de procéder à des nominations au ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.