Boxe, taekwondo, 10 000m et marathon… la journée du 9 août restera-t-elle la meilleure de ces Jeux olympiques pour l'Afrique ? En comptant la victoire au 200m la veille au soir, les délégations des pays africains sont montées en l'espace de 24 heures sur la première marche du podium dans 5 disciplines.
Bien moins médiatique que la boxeuse algérienne Imane Khelif, qui a décroché l’or dans la catégorie -66kg face à la Chinoise Yang Liu, le taekwondoïste Firas Katoussi est le premier Tunisien à remporter l’or olympique au taekwondo catégorie -80 kg. Ce Tunisien de 28 ans l'a emporté 2–0 face à l’Iranien de 24 ans Mehran Barkhordari.
Cette médaille d’or vient s’ajouter, dans la même discipline, à celle de bronze remporté le 7 juillet par le Tunisien Khalil Jendoubi dans la catégorie -58kg.
En athlétisme, c’est la Kényane Beatrice Chebet qui a été sacrée au stade de France sur 10 000m. Déjà détentrice du record du monde sur cette distance, elle a réalisé un doublé après sa victoire du 5 août sur le 5 000m. Quant au marathon, l’une des épreuves reines des JO de Paris, il a été remporté par l’Éthiopien Tamirat Tola.
«Il fallait que le message soit clair et net»
Le 8 août au soir, avec un nouveau record d’Afrique de 19 secondes 46 à 27 centièmes de seconde seulement du record du monde de 19 secondes 19 inscrit par le Jamaïcain Usain Bolt, le Botswanais Letsile Tebogo a remporté l'or au 200m. Une première, là également, pour le continent africain depuis l'argent décroché par le Namibien Frankie Fredericks en 1992 et 1996.
«Ça représente beaucoup pour le continent : maintenant, on va voir que l'Afrique existe sur la carte du sprint, il fallait que le message soit clair et net», a déclaré Letsile Tebogo après sa victoire.
Ce sont ainsi 5 médailles d’or qui sont tombées dans l’escarcelle des équipes africaines. La veille, au 13e jour de compétition olympique, l'Afrique comptabilisait 5 médailles d’or sur un total de 20 récompenses.