Le gouvernement camerounais a approuvé la constitution d’un fonds dérogatoire de près de 5,7 millions d’euros (3,7 milliards de francs CFA) dans le budget national 2024. La somme est destinée au financement de la première phase du projet de corridor Olounou-Oveng-frontière Gabon, rapportait le 12 juillet dernier Eco Matin citant une correspondance du 2 juillet du ministre de l'Economie Louis Paul Motaze.
Cette route de 70 km qui suivra l’axe Olounou-Oveng devrait, selon l’agence Ecofin, faciliter l’implantation des services publics dans les régions traversées, et accroître les échanges transfrontaliers entre le Cameroun et le Gabon, en favorisant particulièrement le commerce et la circulation des produits agricoles.
La correspondance du ministre camerounais des Travaux Publics du Cameroun Emmanuel Nganou Djoumessi et celle du ministre des Finances Louis Paul Motaze, font état d’un accord de financement signé le 11 août 2023, selon le site Investir au Cameroun, entre l’État et la Deutsche Bank of Italy.
Le pacte de financement
La convention en question fait suite à un marché public signé le 10 avril 2023 avec le groupement d’entreprises italiennes Cosedil et GPT Seas. Un accord commercial avait aussi été conclu en février 2021 avec GPT Seas pour mobiliser des financements à conditions favorables pour l’État camerounais, afin d’exécuter le projet, rapporte la même source.
«Le paiement du décompte d’avance de démarrage est de 20%. L’État doit mettre ses 5% et le bailleur payera les 15% sous huitaine», a indiqué le chargé du dossier cité par la même source, précisant également que d’autres conditions avaient déjà été levées.
Infrastructure transfrontalière
Le projet prévoit la construction d’une route en 1x2 voies large de 3,5 mètres, avec vitesse de référence de 60 km/h, 260 mètres répartis sur 13 ponts, 59 ouvrages de drainage transversal, des carrefours, ainsi que des équipements sécuritaires dont des panneaux horizontaux et verticaux de signalisation, détaille la même source.
Le coût total du corridor est estimé à 100 millions d’euros (67 milliards FCFA). Le pacte de financement portant sur 90,3 millions d’euros (61,5 milliards FCFA), l’apport de l’État devrait être de 19 millions d’euros (12,7 milliards FCFA).
Les travaux devraient débuter en 2024 pour une durée de deux ans.