Un rapport de l’OTAN révèle la présence d’armes nucléaires américaines en Europe

Un rapport de l’OTAN révèle la présence d’armes nucléaires américaines en Europe© Aris Oikonomou Source: AFP
Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, le 27 juin 2019, à Bruxelles, en Belgique (image d'illustration).
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L'OTAN a rendu public un rapport confirmant la présence d'armes nucléaires américaines sur le territoire européen. La nouvelle a fait réagir, notamment en Belgique, où plusieurs partis ont demandé des comptes au ministre de la Défense.

Un document mis en ligne par l’Assemblée parlementaire de l’OTAN, l’organisation interparlementaire de l’alliance, daté du 16 avril, affirme que «dans le cadre de l’OTAN», les Etats-Unis disposent d’«environ 150 armes nucléaires, en particulier des bombes gravitationnelles B61, en Europe, à bord d’avions à double capacité, à la fois américain et alliés». Le texte d’une quinzaine de pages, portant sur la «dissuasion nucléaire», est un projet de rapport de la commission Défense et Sécurité de l’OTAN qui s’était réunie du 31 mai au 3 juin à Bratislava en Slovaquie. Il a été rédigé par le sénateur canadien Joseph Day.

Par ailleurs, cette première version du rapport explique, comme le rapporte le quotidien flamand De Morgen, que «ces bombes sont stockés dans six bases américaines et européennes – Kleine-Brogel en Belgique, Büchel en Allemagne, Aviano et Ghedi-Torre en Italie, Volkel aux Pays-Bas et Inçirlik en Turquie».

Un rapport de l’OTAN révèle la présence d’armes nucléaires américaines en Europe© De Morgen/Otan
Première version du rapport de l'Otan daté du 16 avril.

La nouvelle version du document, mise en ligne le 11 juillet, reste elle plus évasive sur les lieux précis où se trouvent ces armes. «Les alliés européens souvent cités comme exploitant de tels avions sont la Belgique, l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bays et la Turquie», peut-on désormais lire dans le rapport.

Levée de boucliers en Belgique

La nouvelle a fait grand bruit en Belgique, certains parlant du «plus grand secret de polichinelle du Royaume», à l’instar du député fédéral du parti Ecolo, Samuel Cogolati. «Ce rapport de l’OTAN montre trois choses […] Il assume, d’abord, qu’il y a effectivement, noir sur blanc, des bombes B61 américaines installées sur le territoire belge sur la base aérienne de Kleine Brogel. Ensuite, il montre aussi que nous allons, durant la prochaine décennie, moderniser cet arsenal nucléaire et donc que les bombes actuelles vont être remplacées par des bombes B61-12, plus précises encore et surtout plus puissantes. Et enfin, il démontre un lien très clair entre le F35 et la capacité d’emporter ces bombes B61-12», s’est-il insurgé auprès de nos confrères de la RTBF.

«Ecolo demande aujourd’hui un débat public et serein. Nous allons déposer une proposition de loi à la chambre ce 16 juillet pour interdire le stationnement et le stockage d’armes nucléaires sur le territoire belge. Nous allons essayer d’interroger le ministre de la défense, Didier Reynders à ce propos en commission défense. Ces armes sont des armes tactiques, elles ne sont pas stratégiques. Tous les experts militaires s’accordent à dire aujourd’hui ces armes n’ont plus aucunes utilités. Il faut tourner la page de l'époque de la guerre froide», a-t-il ajouté d’après le média de service public belge.

Mais lors de la commission défense, qui se tenait le 17 juillet, le député liégeois rapporte, sur Twitter, que le ministre en était absent, ayant préféré envoyer «un Général à sa place». Des problèmes d’agenda avaient été avancés pour justifier cette absence. Pour le parlementaire, il s'agit là d'un aveu d’impuissance et d'une incapacité à «assumer des choix politiques».

La commission devrait de nouveau se réunir ce 18 juillet à 16h30, après la séance plénière, a indiqué le président de la commission, le député Peter Buysrogge, à La Libre Belgique. Elle espère cette fois-ci pouvoir compter sur la présence de Didier Reynders.

De son côté, réagissant auprès du Washington Post, un responsable de l'OTAN, sous couvert d'anonymat, affirme que que le texte «n'est pas un document officiel de l'OTAN», précisant «ne pas commenter les détails de la posture nucléaire de l'OTAN».

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