David Masson-Weyl à RT : «Pour le Front national, revenir à Sciences Po est un grand pas»

David Masson-Weyl à RT : «Pour le Front national, revenir à Sciences Po est un grand pas»© Compte Facebook : David Masson-Weyl
David Masson-Weyl a réussi son premier grand coup politique.
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David Masson-Weyl, président du Collectif Marianne (étudiants proches du FN) et lui même élève à Sciences Po, revient pour RT France sur le come-back de son parti dans le temple de l’élite française.

Vingt-quatre ans qu’une association officielle du Front national n’avait plus fait entendre sa voix à Sciences Po. L’institut d’étude politique de la rue Saint-Guillaume, fabrique des élites de demain, a vécu un coup de tonnerre jeudi. Le FN a obtenu les 120 voix nécessaires pour faire son retour. David Masson-Weyl, le plus connu des étudiants frontistes, a accepté de répondre à nos questions.

RT France : Le Front national réussi une percée dans une institution qui est amenée à former les futures élites politiques du pays. Le regard sur le parti aurait-il changé ?

David Masson-Weyl : C’est évident. Notre but était de casser les clichés. De montrer que le Front national est un grand parti républicain, démocratique et patriote qui a vocation à gouverner. On voit, avec cette officialisation, tout le travail réalisé par Marine Le Pen. Le fait que des étudiants, amenés à occuper des postes d’importance au sein de la nation, nous permettent de nous exprimer est un grand pas en avant. Cela aurait été inimaginable il y a encore quelques années. Durant la campagne, plusieurs étudiants, qui ne sont pas favorables à nos idées, nous ont exprimé leur soutien. Pourquoi ? Car ils pensent qu'il est légitime qu’un parti représentant autant de nos concitoyens soit libre de participer au débat. Qui plus est dans un lieu aussi symbolique que Sciences Po. De plus, je suis convaincu que ce retour va avoir un impact très important. Je m’explique. Je pense que beaucoup d’étudiants, dans ce pays, sont séduits par nos idées. Mais ils ont peur de s’exprimer, peur de franchir le pas. Aujourd’hui, nous avons prouvé que l’on peut être un jeune plein d’avenir, diplômé d’une grande école et afficher son soutien aux idées patriotiques du Front national. Peut-être que, grâce à nous, certains n’hésiteront plus.

RT France : Vous avez été la deuxième formation à obtenir les 120 votes nécessaires derrière Les Républicains mais avant les partis de gauche. Comment expliquez-vous un tel séisme ?

David Masson-Weyl : Séisme est bien le mot. On ne s’y attendait pas du tout ! Nous étions confiant, mais de là à obtenir les voix nécessaires en trois heures… Je pense que l’explication trouve sa source dans la déception. La réputation voudrait que les étudiants de Sciences Po soient sensibles aux idées socialistes. Mais il semble que François Hollande ait réussi à dégoûter jusque dans ses potentiels soutiens. Ces jeunes qui regardent vers l’avenir cherchent de nouveaux idéaux. Certains sont séduits par les voix différentes, dissonantes, celles qui dessinent un autre futur. Nous en faisons partie.

RT France : Quels sont vos projets ?

David Masson-Weyl : Tout d’abord, cette reconnaissance officielle en tant qu'association va nous apporter une aide matérielle. Notamment des locaux et des subventions. Notre premier objectif demeure de faire venir des cadres du parti. Des conférences qui permettront aux étudiants d’écouter nos arguments, d’interroger les grandes figures, d’obtenir des réponses et nous l’espérons, d’être convaincus. Du débat et encore du débat. Nous ferons venir Florian Philippot et Marine Le Pen. Nous voulons engranger des soutiens. Et c’est déjà le cas. Quand nous avons mis en route cette campagne, début septembre, nous étions cinq. Aujourd’hui, nous sommes le double. Et nous rencontrons sans cesse des étudiants qui se disent intéressés pour intégrer l’association. Même du côté des autres formations, qui ne sont pas forcement sur la même ligne, nous avons déjà reçu des invitations. L’association du parti Nouvelle donne nous a convié à un débat. La semaine du 17 octobre, nous participerons à un événement organisé par l’association Science polémique. De même, Critique de la raison européenne, un groupe qui avait reçu l’officialisation l’année dernière est encore en course. C’est une association eurosceptique qui a déjà fait venir à Sciences Po des gens comme Jacques Sapir. En somme, des partenaires de travail potentiels.

RT France : On se souvient de la venue, plus que perturbée, de Marine Le Pen en 2012… Le directeur de l’école, Frédéric Mion, a d’ailleurs déclaré qu’il serait «très vigilant» quand à la tenue des étudiants frontistes ainsi qu’aux manifestations de l’opposition. Vous ne craignez aucun débordement ?

David Masson-Weyl : Non. L’incident impliquant Marine Le Pen auquel vous faites référence a été provoqué par des individus extérieurs à Sciences Po. Lors de notre campagne, nous étions visibles. Nous avions même un stand. Tout s’est déroulé dans le calme, les discussions étaient sereines et chacun a été respecté. Quelque soit ses idées. Maintenant que notre association est reconnue, la direction se doit d’assurer notre sécurité et de veiller que nos événements ne soient pas perturbés. Nous ne pourrons aucunement être tenus pour responsables.

RT France : Marine Le Pen cherche à intégrer des cercles qui étaient auparavant barrés au Front national. Quelle est la prochaine étape ?

David Masson-Weyl : Je commencerais par souligner que sa stratégie fonctionne. De nombreux collectifs ont déjà été mis en place au sein du Rassemblement bleu marine. Ils concernent les professeurs, l’écologie, la culture et nous continuerons à aller vers d’autres domaines. Prochainement, le secteur de la santé va faire l’objet d’un mouvement de notre part. Pas plus tard qu’aujourd’hui, le Front national a annoncé le lancement du collectif Banlieues Patriotes. Nous voulons que les Français sachent que le FN, ce n’est pas seulement des idées sur l’Europe, l’immigration et l’économie. Ce parti propose des solutions sur un grand nombre de thématiques. Et nous allons continuer. Ce que nous avons accompli aujourd’hui en est un très bel exemple.






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