Russie

Vladimir Poutine : La stabilité stratégique dans le monde continue de se dégrader à cause des actions de l’Occident

Le président russe a tenu, ce 22 septembre, une réunion du Conseil de sécurité au cours de laquelle il a discuté avec ses membres de la situation dans le domaine de la stabilité stratégique. Il a déclaré que la Russie était prête à respecter les restrictions prévues par le traité START pendant encore un an après son expiration.

Lors d’une réunion du Conseil de sécurité, ce 22 septembre, le président russe a pointé du doigt la responsabilité des chancelleries occidentales dans la dégradation de la stabilité stratégique globale.

« À la suite des mesures plutôt destructrices prises par les pays occidentaux, les fondements des relations constructives et de la coopération concrète entre les États dotés d’armes nucléaires ont été considérablement sapés. Les bases du dialogue dans les formats bilatéraux et multilatéraux ont été ébranlées », a déclaré Vladimir Poutine.

« Peu à peu, le système des accords soviéto-américains et russo-américains sur le contrôle des missiles nucléaires et des armes de défense stratégique a été presque complètement démantelé », a-t-il ajouté.

« La Russie est capable de répondre à toutes les menaces existantes et émergentes »

Rappelant que la Russie « a toujours préféré et donné priorité aux méthodes politico-diplomatiques de maintien de la paix internationale », Poutine a souligné que la dernière réalisation « significative » en la matière était la conclusion du traité New START, signé en 2010 par Barack Obama et Dmitri Medvedev.

« Cependant, par la suite, en raison de la politique extrêmement hostile de l’administration Biden, qui a violé les principes de base sur lesquels le traité avait été fondé, sa mise en œuvre intégrale a été suspendue en 2023 », a poursuivi le président russe. Pour autant, il a déclaré que « la Russie est prête à continuer à adhérer aux limitations quantitatives centrales du traité New START pendant un an » après sa date d’expiration prévue pour le 5 février 2026.

« Personne ne devrait en douter : la Russie est capable de répondre à toutes les menaces existantes et émergentes, et pas verbalement, mais par des mesures militaro-techniques », a-t-il par ailleurs prévenu, renvoyant à la « mesure forcée » que fut la levée, par la Russie, de son moratoire sur les missiles terrestres à moyenne et courte portée (de 500 à 5 500 kilomètres). Une annonce faite début août.

Dans un communiqué, la diplomatie russe avait alors souligné les « multiples avertissements » de la Russie, « ignorés », et pointé du doigt « un déploiement de facto de missiles à portée intermédiaire de fabrication américaine en Europe », évoquant la nécessité pour le pays de « parer aux menaces nouvellement émergentes et de maintenir l'équilibre stratégique ».