Russie

Choléra en Afrique : la Russie renforce sa vigilance sanitaire et apporte son aide au continent

Alors que l’épidémie de choléra s’aggrave en Afrique de l’Ouest et du Centre, le Rospotrebnadzor annonce un renforcement de son dispositif de contrôle aux frontières et réaffirme son soutien sanitaire aux pays africains. Aucun cas local n’a été détecté en Russie depuis plus de 50 ans, grâce à une prévention rigoureuse.

Face à la flambée de choléra qui menace actuellement près de 80 000 enfants en Afrique de l’Ouest et du Centre, les autorités sanitaires russes restent en état d’alerte. Dans un commentaire exclusif adressé à RT, le Service fédéral de surveillance de la protection des droits des consommateurs et du bien-être humain, le Rospotrebnadzor, souligne qu’un suivi constant de la situation épidémiologique internationale est assuré, notamment dans les zones touchées comme la République démocratique du Congo, le Nigeria, le Ghana et le Tchad.

Dans le cadre du projet fédéral « Bouclier sanitaire », la Russie applique des mesures strictes de contrôle sanitaire et de quarantaine à tous les points d’entrée sur son territoire. Le système automatisé « Périmètre » permet notamment d’évaluer et de réduire les risques d’importation de maladies infectieuses dangereuses, y compris le choléra.

Une réponse scientifique rapide et moderne

À l’intérieur du pays, le Rospotrebnadzor indique qu’il surveille toutes les infections intestinales, avec des analyses systématiques en laboratoire dès l’apparition de symptômes. Ces dernières années, seuls des cas importés isolés de choléra ont été enregistrés, et dans chaque cas, des mesures antiépidémiques complètes ont permis d’éviter toute propagation. Aucun cas local n’a été recensé en Russie depuis plus de cinquante ans.

Les autorités sanitaires russes annoncent également le déploiement d’un nouveau test rapide de détection du choléra, mis au point par les scientifiques du Rospotrebnadzor. Ce test, réalisable en soixante minutes, est six fois plus rapide que les précédents et particulièrement sensible, ce qui permet de détecter même les porteurs asymptomatiques. Cette capacité est essentielle pour éviter toute chaîne de contamination, y compris silencieuse.

Un soutien concret et structuré aux pays africains

La Russie ne limite pas son action à ses frontières. Depuis le sommet Russie–Afrique de Saint-Pétersbourg en juillet 2023, Moscou a intensifié son soutien sanitaire au continent africain. Le Rospotrebnadzor a déjà formé plus de 170 spécialistes africains en épidémiologie, sécurité biologique et diagnostic. De plus, treize laboratoires mobiles russes ont été livrés à des pays comme la République du Congo, Madagascar, l’Ouganda et l’Éthiopie.

En août 2023, des scientifiques russes sont intervenus en République du Congo, à la demande de son président, pour endiguer une épidémie intestinale. En deux semaines, la situation a été stabilisée, avec une réduction de la maladie par seize.

En avril 2025, des exercices conjoints russo-africains ont été organisés à Addis-Abeba, avec la participation de plus de 120 spécialistes africains issus de quinze pays. Ces initiatives visent à renforcer les capacités locales face aux épidémies, conformément à l’approche russe de coopération fondée sur l’indépendance sanitaire des partenaires.