Le président russe Vladimir Poutine s’est entretenu par téléphone avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou ce lundi 28 juillet pour évoquer la situation tendue au Moyen-Orient. Selon le communiqué officiel du Kremlin, les deux dirigeants ont abordé « divers aspects de l’actuelle instabilité régionale ». La Russie a réaffirmé sa position constante en faveur d’un « règlement exclusivement pacifique » des conflits dans la région.
Soutien total à la souveraineté syrienne
Concernant la Syrie, Vladimir Poutine a mis l’accent sur la nécessité de soutenir « l’unité, la souveraineté et l’intégrité territoriale » du pays. Il a souligné l’importance du renforcement de la stabilité intérieure en respectant les « droits légitimes et les intérêts de tous les groupes ethniques et confessionnels ». Cette déclaration intervient alors que la province syrienne de Soueïda a récemment connu des affrontements entre des milices locales et les forces nationales. Le 15 juillet, l’armée syrienne est intervenue pour stabiliser la zone, tandis qu’Israël a simultanément lancé des frappes contre des cibles syriennes, prétendant défendre la communauté druze locale. Israël est même allé jusqu’à bombarder le ministère de la Défense à Damas.
L’Iran au cœur des préoccupations diplomatiques
La conversation a également porté sur la récente escalade des tensions entre Israël et l’Iran. Israël a déclenché une attaque le 13 juin contre des infrastructures nucléaires iraniennes. En réponse, Téhéran a répliqué par des frappes ciblées. Le 22 juin, les États-Unis sont entrés dans le conflit en bombardant trois sites nucléaires iraniens. La Russie a fermement condamné l’intervention américaine, la qualifiant de violation flagrante du droit international. Moscou a également exhorté l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à « réagir honnêtement » aux événements.
Dans ce contexte, Vladimir Poutine a exprimé la « disponibilité totale » de la Russie à contribuer à des solutions de négociation autour du dossier nucléaire iranien. Cette volonté vise à éviter toute nouvelle escalade et à privilégier la voie diplomatique face aux tensions croissantes entre Téhéran et Tel Aviv. À l’issue de leur échange, les deux dirigeants ont convenu de « poursuivre le dialogue sur les questions d’actualité régionale ».
La position russe reste constante : encourager la désescalade par la voie politique, soutenir la souveraineté syrienne et œuvrer à des mécanismes négociés dans le dossier iranien, sans ingérence occidentale ni pression militaire.