Russie

Armement de l’Ukraine par les États-Unis : les livraisons «n’ont pas été arrêtées», souligne Peskov

Alors que Donald Trump annonce depuis plusieurs jours l’envoi de nouveaux armements à Kiev et qu’il allait faire ce 14 juillet «une déclaration importante sur la Russie», le porte-parole du Kremlin a déclaré que les livraisons américains à l’Ukraine n’avaient jamais cessé.

« Le fait est que ces livraisons d’armes, de munitions et d’équipements militaires américains à l’Ukraine se poursuivent toujours », a déclaré ce 14 juillet Dimitri Peskov, lors d’un point presse, et d’insister : « elles n’ont pas été arrêtées ».

Des propos qui surviennent au lendemain de l’annonce, par Donald Trump, de l’envoi d’équipements militaires américains à l’Ukraine. « Nous allons essentiellement leur envoyer divers équipements militaires très sophistiqués et ils vont nous les payer à 100 % », a déclaré le président des États-Unis aux journalistes depuis le tarmac de la base aérienne d’Andrews, réaffirmant que l’aide apportée à Kiev par les États-Unis serait plus de trois fois supérieure à celle des Européens.

« Je n'ai pas encore décidé du nombre mais ils vont en avoir, parce qu'ils ont besoin de protection, mais l’Union européenne paie pour ça », a répondu Trump interrogé sur la fourniture à l’Ukraine de missiles pour batteries Patriot. Des armements, dont les Ukrainiens auraient, selon le locataire de la Maison-Blanche, « désespérément besoin ».

L’envoi de « davantage armes » à l’Ukraine, par les États-Unis, avait été annoncé par Donald Trump le 7 juillet. Des « armes défensives avant tout », avait-il insisté auprès de la presse. Ces déclarations présidentielles survenaient quelques jours après qu’Associated Press (AP) ait rapporté, citant des responsables, la suspension par les États-Unis de « certaines livraisons d’armes » à l’Ukraine « craignant que leurs propres stocks aient trop diminué ». Jusqu’alors, l’administration Trump honorait les livraisons d’armes décidées sous l’administration Biden.

Armes américaines à l’Ukraine : «l'OTAN les finance à 100%»

Dans la foulée, la chaîne pro-démocrate CNN avait accusé le secrétaire à la Défense Pete Hegseth de ne pas avoir informé la Maison Blanche de cette suspension des livraisons d’armes. « Cet effort a été coordonné à l'échelle du gouvernement », avait démenti auprès du média Kingsley Wilson, attachée de presse adjointe au Pentagone.

Le 10 juillet, citant toujours des responsables, l’AP faisait état de la reprise par Washington des livraisons d’armements à Kiev. Des envois qui, selon la même source, incluent des obus de 155 mm ainsi que des roquettes sol-sol GMLRS, notamment tirées par les Himars. L’incertitude planait toutefois concernant la reprise des missiles pour les batteries anti-aériennes Patriot, « cette munition à 4 millions dollars » est « très demandée », avait souligné l’AP.

Le même jour, l’agence Reuters, citant deux sources proches du dossier, rapportait que Donald Trump allait – à l’instar de son prédécesseur – à se servir de l’Autorité de retrait présidentiel afin d’envoyer des armes à l’Ukraine.

Selon le site américain Axios, citant deux sources, ce « plan d’armement agressif » pourrait « inclure des missiles à longue portée capables d’atteindre des cibles situées au cœur du territoire russe, y compris Moscou ». Donald Trump doit recevoir ce 14 juillet, en présence du secrétaire d’État Marco Rubio, le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte.

« Je pense que j’aurai à faire une déclaration importante sur la Russie ce lundi », avait déclaré Trump le 11 juillet auprès de NBC News, en indiquant que les États-Unis allaient continuer à fournir des armes à l’Ukraine, via l’OTAN qui «les finance à 100 %».