Les forces de sécurité russes ont arrêté à Saint-Pétersbourg une femme de 23 ans alors qu’elle plaçait un engin explosif sous la voiture d’un employé d’une entreprise du secteur de la défense. Selon le communiqué du FSB, publié le 3 juillet 2025, la suspecte, née en 2002 et de nationalité russe, préparait un attentat pour le compte des services secrets ukrainiens.
L’enquête a établi qu’en juin 2024, la jeune femme avait pris l’initiative de contacter, via les messageries Telegram et WhatsApp, un agent d’un service de renseignement étranger, auquel elle avait proposé ses services pour des actions de sabotage et de terrorisme, en échange d’un soutien à son départ de Russie et à l’obtention d’un passeport dans un pays de l’Union européenne.
Des actions préparatoires et un attentat évité
À la demande de son contact, elle a mené plusieurs actions, notamment des inscriptions pro-ukrainiennes dans l’espace public à Moscou et une tentative d’incendie d’une infrastructure ferroviaire. En avril 2025, elle s’est rendue à Saint-Pétersbourg, où elle a commencé à suivre un salarié d’un établissement lié à l’industrie militaire, avec pour objectif de faire exploser sa voiture à l’aide d’un engin explosif improvisé fourni par les services ukrainiens.
Le 3 juillet 2025, elle a été arrêtée en flagrant délit au moment où elle tentait de placer le dispositif sous le véhicule ciblé. Des images de la scène ont été diffusées par le FSB, où on la voit s’approcher du véhicule avec des sacs, se pencher pour dissimuler l’explosif, puis être immédiatement interpellée par les agents. Lors de son arrestation, la jeune femme a déclaré : « On m’a dit de suivre cette voiture et qu’on me paierait. J’ai essayé de mettre un objet dessous. »
Procédure pénale et appel à la vigilance
Un dossier pénal a été ouvert par les services d’enquête du FSB pour Saint-Pétersbourg et la région de Léningrad, sur la base des articles 205 (tentative d’acte terroriste), 222.1 (trafic d’explosifs) et 30 du Code pénal de la Fédération de Russie. Une mesure de détention provisoire a été prononcée. Le FSB précise que les investigations se poursuivent pour établir l’ensemble des faits, retrouver les commanditaires et envisager une requalification des faits en haute trahison (article 275).
Cet acte s’inscrit dans une série de tentatives similaires orchestrées depuis Kiev. Le FSB a souligné que les services ukrainiens poursuivent activement leurs efforts pour recruter des Russes via les plateformes numériques à des fins terroristes. Les autorités appellent les citoyens à faire preuve de vigilance et à éviter tout contact suspect via Telegram ou WhatsApp.