Les services de sécurité russes ont intercepté en Crimée un citoyen russe accusé d’avoir transmis aux services de renseignement ukrainiens des informations sur les transports militaires et la localisation d’unités russes.
Selon le communiqué officiel du FSB, publié le 27 juin 2025, l’homme, résident du district de Simferopol et né en 1981, avait été approché via Telegram par des agents ukrainiens. Il a été recruté pour une coopération confidentielle. Sous les ordres directs de son contact ukrainien, il recueillait des données sur les infrastructures de transport et les lieux de déploiement militaire.
Interpellation avec des explosifs et ouverture d’une procédure pénale
L’homme a été arrêté en flagrant délit alors qu’il tentait de récupérer plus d’un kilogramme d’explosifs dans une cache, dans le but de fabriquer un engin explosif artisanal. Le Centre de communication du FSB a diffusé une vidéo dans laquelle le suspect reconnaît les faits : « Les agents de la sécurité ukrainienne ont pris contact avec moi. Je leur ai transmis des données sur les déplacements de véhicules militaires. En 2024, ils m’ont donné la mission de localiser une cache selon des coordonnées transmises, et de déplacer le contenu à un autre endroit indiqué par eux. Cela n’a pas été accompli, j’ai été arrêté par les agents du FSB. »
Une procédure pénale a été ouverte par le département d’enquête du FSB pour la République de Crimée et la ville de Sébastopol, sur la base de l’article 275.1 du Code pénal russe. L’homme a été placé en détention provisoire par le tribunal du district de Kiev à Simferopol.
Alerte du FSB sur les méthodes des services ukrainiens
Le FSB a souligné que les services de renseignement ukrainiens poursuivent activement leurs tentatives de recruter des citoyens russes à travers des messageries numériques. « Les services de renseignement ukrainiens ne ralentissent pas leurs efforts pour recruter sur Internet de potentiels exécutants d’attentats et d’actes de sabotage », a averti l’agence. Les autorités appellent la population à faire preuve de vigilance et à éviter les contacts inconnus via Telegram ou WhatsApp.
Ce cas s’inscrit dans une série d’interpellations similaires. Le 26 juin, une femme a été arrêtée à Saint-Pétersbourg pour avoir transmis des informations sur la flotte de la mer Noire et des systèmes de défense aérienne russes. Le 25 juin, deux individus ont été abattus en région de Moscou alors qu’ils tentaient de récupérer un engin explosif destiné à viser un militaire. Le 23 juin, dans la région de Zaporojié, deux femmes ont été arrêtées pour espionnage en faveur de l’Ukraine. Ces faits confirment l’intensification des actions subversives orchestrées depuis Kiev, et la réponse déterminée des services russes face aux menaces étrangères.