Ce 17 avril, la Russie a officiellement saisi le Conseil de sécurité de l’ONU afin d’y tenir des consultations fermées sur le respect du moratoire de 30 jours concernant les frappes contre les infrastructures énergétiques. Ce moratoire avait été proposé le 18 mars par le président américain Donald Trump. Le président russe Vladimir Poutine y avait immédiatement donné son accord et ordonné aux forces armées russes de cesser toute frappe dans ce cadre. L’Ukraine avait également annoncé publiquement soutenir cette initiative.
De nombreuses frappes ukrainiennes malgré le moratoire
Malgré cet engagement, la Russie dénonce des violations effectuées de manière quotidienne par l’armée ukrainienne. Selon le ministère russe de la Défense, pas moins de 15 régions russes ont été visées par des attaques ukrainiennes entre le 18 mars et le 16 avril. Ces frappes, menées à l’aide de drones, de lance-roquettes HIMARS et d’artillerie, ont touché notamment les régions de Belgorod, Briansk, Voronej, Koursk, la Crimée et le Donbass. Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a affirmé que la Russie avait « strictement respecté » le moratoire, tandis que Kiev l’a ignoré. La porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a indiqué que « le régime de Kiev continue de frapper les infrastructures énergétiques malgré l’accord », évoquant plus de 80 attaques recensées durant cette période.
Un signal adressé aux États-Unis
Comme l’a indiqué sur son canal Telegram le représentant permanent adjoint de la Russie auprès des Nations Unies, Dmitri Poliansky, la réunion du Conseil de sécurité débutera à 16h30 à New York (23h30 heure de Moscou). À l’issue des discussions, les diplomates russes devaient s’adresser à la presse. Toujours selon le Kremlin, aucun nouvel ordre n’a été donné pour prolonger ou lever le moratoire. Le conseiller présidentiel Iouri Ouchakov a précisé que Moscou transmettrait un « signal clair » aux États-Unis sur la suite à donner. Il a rappelé que la décision de suspendre les frappes avait été prise à l’issue d’un échange direct entre Donald Trump et Vladimir Poutine.