Lors d’une conférence de presse ce 27 février, Maria Zakharova a affirmé que Donald Trump reconnaissait la complexité d’exiger de la Russie des concessions territoriales par rapport à l’Ukraine. Elle a souligné que cette position s’alignait sur celle du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Selon ce dernier, les frontières de la Russie étant inscrites dans la Constitution, il est impossible de geler le conflit à la ligne de contact. «Il y a une corrélation directe, parce que Donald Trump a déclaré que ce serait difficile. Cela montre que tout le monde comprend ce fait», a déclaré Maria Zakharova.
Le ministre russe des Affaires étrangères avait déjà insisté, lors d’une conférence de presse au Qatar, sur l’impossibilité d’un règlement du conflit basé sur les positions actuelles. Il a rappelé que Moscou considérait ces territoires comme une partie intégrante de la Russie, excluant ainsi toute forme de concession. Cette déclaration reflète la position constante de la diplomatie russe, qui affirme que ces régions ont fait leur choix en rejoignant la Fédération de Russie.
Donald Trump a déjà reconnu que la restitution complète des territoires revendiqués par Kiev n’était pas une option réaliste. Il aurait également précisé que les États-Unis prendraient en compte les réalités du terrain dans d’éventuelles négociations de paix. Cette approche marque une différence notable avec la position adoptée par l’administration Biden, qui a toujours soutenu l’intégrité territoriale de l’Ukraine sans évoquer publiquement de possibles compromis.
Cette prise de position est de plus en plus visible en Occident, alors que plusieurs responsables commencent à admettre les limites de la stratégie ukrainienne. Le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a évoqué la possibilité pour Kiev d’accepter certains compromis territoriaux afin d’aboutir à un règlement du conflit. De son côté, le chef du Pentagone, Pete Hegseth, a qualifié d’«irréaliste» l’idée d’un retour aux frontières de 2014.