Russie

Guerre en Ukraine : «Beaucoup de choses dépendent énormément des États-Unis», confie Lavrov

La résolution de nombreuses situations de crise dépend des actions des États-Unis, y compris le règlement de la situation en Ukraine, a déclaré le 20 janvier le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d'une réunion du Conseil de sécurité russe.

Beaucoup de choses, y compris sur l'Ukraine, dépendent aujourd'hui des États-Unis, étant donné l'adhésion de ses alliés à la position de Washington, a déclaré le 20 janvier le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov lors d'une réunion du Conseil de sécurité russe.

Quelques heures avant l'investiture de Trump, le chef de la diplomatie russe a noté que les approches officielles de la future administration américaine, y compris sur l'Ukraine, demeuraient floues, bien que des représentants de l'équipe de Trump se soient exprimés sur ce conflit ainsi que celui au Moyen-Orient.

«Beaucoup de choses dépendent énormément des États-Unis. Tout d'abord, en raison du fait que les Européens et les alliés "asiatiques" des États-Unis - Australie, Japon, Corée du Sud, Nouvelle-Zélande - s'orientent totalement sur la position de la Maison-Blanche, et attendent de voir quelle sera cette position dans sa forme finale», a déclaré Lavrov.

Lavrov a également déclaré que la position n'était pas claire en ce qui concerne les pays en développement, où les États-Unis peuvent aussi bien jouer un rôle positif que «poursuivre la ligne de l'administration précédente consistant à maintenir une situation conflictogène » dans leur propre intérêt.

La Russie ouverte à des «propositions sérieuses»

Le ministre russe des Affaires étrangères a réaffirmé que son pays était ouvert aux contacts s'il y avait des «propositions sérieuses de la part des collègues qui ont autrefois gelé ou même interrompu les relations avec la Fédération de Russie».

Le 20 janvier, CNN a rapporté que le président américain Donald Trump avait demandé à son équipe d'organiser une conversation téléphonique avec le président russe Vladimir Poutine «dans les jours suivant son investiture».

Cette volonté de dialogue avec son homologue russe, Donald Trump l'a confirmée quelques heures plus tard depuis le bureau ovale après son investiture, précisant aux journalistes qu'il ne savait pas encore quand la rencontre aurait lieu, mais qu'il était prêt à ce qu'elle se tienne «très bientôt».

Trump a affirmé à plusieurs reprises qu'il entendait résoudre «sous 24 heures» le conflit en Ukraine s'il était réélu à la tête des États-Unis. 

De son côté, Sergueï Lavrov avait déclaré fin décembre que la partie russe «ne se fait pas d'illusions sur les perspectives d'un règlement facile de la crise ukrainienne». Il a également noté que l'arrivée au pouvoir de Donald Trump ne signifie pas que «le processus de négociation va nécessairement commencer». «Ce ne sera pas, comme beaucoup essaient maintenant de l'espérer, une donnée inévitable», avait prévenu le ministre lors d'une interview à la télévision russe, ajoutant qu'il existait un consensus bipartisan à Washington sur le soutien à Kiev.