«Résoudre de telles questions de manière unilatérale ne fait qu'aggraver la situation, créant une tempête qui finira par éclater à nouveau. Nous devons chercher des accords largement acceptables», a déclaré le chef de la diplomatie russe, faisant référence à la décision de l’administration américaine de Donald Trump. Le 10 décembre 2020, les États-Unis ont reconnu la souveraineté marocaine sur l’intégralité du territoire du Sahara occidental.
«Nous comprenons l'importance de cette question pour le Maroc. Nous ferons tout notre possible pour l'aider, mais la solution ne peut reposer que sur un accord mutuel, et non sur l'imposition d'une décision à l'une des parties», a ajouté Lavrov. «Le Maroc est un pays ami avec lequel nous entretenons des projets solides», a encore assuré le chef de la diplomatie russe.
Rappelant que ce dossier figure parmi les préoccupations de longue date, le haut responsable russe a mis en avant qu'«il y a près de 40 ans, le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé qu'il fallait résoudre la question du Sahara occidental par l'autodétermination du peuple sahraoui». Cependant, «des décennies ont passé et la situation n’a pas avancé», a souligné Lavrov, mettant en évidence l'impasse de ce conflit.
Le Sahara occidental est une ancienne colonie espagnole, considérée comme un «territoire non autonome» par l’ONU, où s'opposent depuis un demi-siècle le Maroc et le Front Polisario soutenu par l’Algérie.
Fin décembre 2023, à Marrakech, Sergueï Lavrov avait réaffirmé la position «ferme et immuable» de la Russie concernant le conflit du Sahara occidental, soulignant le soutien de son pays à un règlement «pacifique et durable» fondé sur les résolutions des Nations unies.