«Nous sommes prêts à discuter des garanties de sécurité pour le pays qui s'appelle désormais Ukraine», a déclaré ce 14 janvier le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse sur le bilan de la diplomatie russe en 2024.
Des négociations dans lesquelles «le contexte eurasien sera prédominant» a par ailleurs précisé Lavrov. Selon ce dernier, il est «impossible» pour les Occidentaux de «se fermer à des géants tels que la Russie, l'Inde, la Chine, le golfe Persique, toute l'Asie du Sud, où vivent des centaines de millions de personnes».
«Les menaces sur le flanc ouest, sur nos frontières occidentales, doivent être éliminées, car elles constituent l'une des principales causes profondes du conflit» a déclaré le chef de la diplomatie russe, estimant qu'elles «ne pourront probablement être éliminées que dans le cadre d'accords plus larges».
Selon Lavrov, l'intérêt que suscitent les discussions sur un éventuel appel et une rencontre entre les présidents russe et américain s'expliquerait précisément par le rôle de la Russie dans le système de sécurité européen. Le ministre a fait remarquer que des propositions avaient été faites pour fournir une plateforme aux négociations entre les dirigeants.
Lors d'une interview à la chaîne italienne RaiNews 24 le 10 janvier, Volodymyr Zelensky a déclaré qu'il souhaitait «mettre fin à la guerre» tout en recevant des garanties de sécurité. Selon lui, la définition des garanties de sécurité devrait avoir lieu avant que d'autres accords ne soient conclus.
Dans une longue interview avec le podcasteur américain Lex Fridman, diffusée le 5 janvier, Zelensky a décrit comment il percevait «le chemin de la paix». Selon lui, pour un règlement diplomatique, l'Ukraine a besoin de «solides garanties de sécurité» pour les territoires qu'elle contrôle et d'une «adhésion partielle» à l'OTAN, affirmant que Kiev poursuivrait l'objectif de récupérer par la voie diplomatique les territoires qu'elle revendique.
Le 14 juin, le président russe Vladimir Poutine a posé deux conditions principales à l'ouverture de pourparlers de paix avec l'Ukraine : le retrait des troupes ukrainiennes des république populaires de Donetsk et de Lougansk ainsi que des régions de Zaporojié et de Kherson, ainsi que la renonciation de Kiev à rejoindre l'OTAN. En outre, toutes les sanctions imposées à la Russie doivent être levées.