Russie

Langue russe : une agence gouvernementale invite le patron de l’OTAN à commencer à suivre des cours en ligne

L’agence gouvernementale en charge de la promotion de la langue russe à l'étranger a invité le 14 janvier Mark Rutte à s'inscrire à des cours de russe. La veille, lors d'un discours au parlement européen, le secrétaire général de l'OTAN avait enjoint aux Européens de largement augmenter leurs dépenses militaires ou à «apprendre le russe».

«Cher secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, vos paroles ressemblent à une volonté de passer à l'action !» a lancé sur Telegram, le 14 janvier, Rossotroudnitchestvo. Cette agence gouvernementale en charge de la promotion de la langue russe, rattachée au ministère des Affaires étrangères, a convié l'ancien Premier ministre néerlandais et «ses collègues» à se «préparer à ce "défi linguistique"» qu'est l'apprentissage du russe.

«Si l'Europe envisage réellement d'apprendre le russe, ce n'est pas seulement une nécessité, c'est une opportunité de découvrir la richesse de la culture et de la langue russes. Après tout, la langue russe n'est pas seulement un moyen de communication, mais aussi une clé pour comprendre l'histoire, la littérature et l'art», a poursuivi Rossotroudnitchestvo dans son message.

L'agence russe recommande donc au secrétaire général de l'OTAN de suivre le cours en ligne «Le russe pour la vie et le travail». «Si vous avez la possibilité de vous inscrire en personne, vous serez toujours le bienvenu aux cours de russe dans les Maisons russes», poursuivent les représentants de Rossotroudnitchestvo qui fournissent un lien vers les adresses de ses centres. «Ainsi, si vos prédictions se réalisent et que vous devez vraiment apprendre le russe, vous serez prêt !» conclut l'agence.

Cette publication humoristique fait écho à un discours prononcé le 13 janvier par le secrétaire général de l'OTAN au Parlement européen. Pendant sa prise de parole, Mark Rutte a brandi une fois de plus la menace russe pour justifier la hausse significative des dépenses militaires sur le vieux continent, dépassant largement le seuil de 2% du PIB actuellement en vigueur au sein du bloc militaire occidental.

«Si nous ne le faisons pas, dans 4 ou 5 ans, nous devrons suivre des cours de russe ou aller en Nouvelle-Zélande», a-t-il lancé aux eurodéputés.