Russie

Le processus de sélection des candidats pour les essais d'un vaccin contre le cancer débute en Russie

Andreï Kaprine, oncologue et chirurgien au ministère russe de la Santé, a annoncé le début de la présélection pour l'essai du vaccin anticancer russe EnteroMix. Seuls des patients de 18 à 75 ans, ayant des tumeurs solides et ayant épuisé les traitements disponibles, sont éligibles. Le vaccin a été développé au Centre national de radiologie.

La sélection des candidats à l'essai clinique d'un vaccin russe contre le cancer a commencé, a écrit sur sa chaîne Telegram Andreï Kaprine, chirurgien, spécialiste en oncologie au ministère russe de la Santé et membre de l’Académie des sciences de Russie. «J’ai le plaisir d’annoncer le début de la présélection des patients pour participer à la première phase de l’essai clinique du vaccin anticancer EnteroMix», a-t-il indiqué.

Les patients atteints de tumeurs solides histologiquement confirmées sont invités à participer à l’étude, à l’exclusion des maladies onco-hématologiques telles que les lymphomes, les leucémies et le myélome. Seuls les patients qui ont déjà reçu un traitement antitumoral et qui ont épuisé toutes les solutions et méthodes de traitement disponibles seront sélectionnés pour l’étude (selon les recommandations cliniques du ministère russse de la Santé). La tranche d'âge est comprise entre 18 et 75 ans. L'état général du patient doit permettre un traitement supplémentaire.

Le vaccin anticancer EnteroMix a été mis au point au Centre national de radiologie du ministère de la Santé, en collaboration avec plusieurs équipes scientifiques : l'Institut Engelhardt de biologie moléculaire de l'Académie des sciences de Russie, l'Institut de recherche d’épidémiologie et de microbiologie Gamaleïa (Institut Gamaleïa), l'Institut Herzen de recherche en oncologie de Moscou et le Centre scientifique d'oncologie Nikolaï Blokhine. Il est prévu de commencer à utiliser le vaccin chez les patients au début de l'année 2025.

Auparavant, Alexandre Guintsbourg, directeur de l’Institut Gamaleïa avait déclaré à l'agence de presse russe TASS, que les études précliniques du vaccin contre le cancer montraient que le médicament empêchait le développement de la tumeur et, probablement, aussi la possibilité de métastases. Il a également ajouté que les premières personnes à recevoir le nouveau vaccin contre le cancer dans le cadre d'essais cliniques pourraient être des patients atteints de mélanome et de cancer du poumon à petites cellules.