La directrice générale de l'UNESCO, Audrey Azoulay, est une complice directe de la guerre de l'information contre la Russie, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d'une table ronde d'ambassadeurs sur le règlement de la situation autour de l'Ukraine. «Tout le monde est informé du scandale provoqué par le récent rapport du secrétariat de l’UNESCO consacré aux journalistes qui ont péri dans leur activité professionnelle. Ce rapport ne mentionne aucun des faits bien connus concernant la mort des journalistes russes. Par conséquent, Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO, est une complice directe de la guerre médiatique non seulement contre la Russie mais aussi contre la vérité», a nuancé Sergueï Lavrov.
Le ministre russe des Affaires étrangères a également déclaré que le monde médiatique actuel, sous le contrôle de l'Occident, fonctionne comme «une sorte de Bible pour les esclaves». Il a mentionné que de nos jours, des agences de relations publiques anglo-saxonnes promeuvent des pratiques néocoloniales et que les Anglo-saxons contrôlent des médias de portée mondiale. Ces médias, en collaboration avec un vaste réseau de structures lobbyistes, mènent des campagnes d’information qui servent les intérêts égoïstes de leurs propriétaires. Le ministre russe des Affaires étrangères a ajouté que leur objectif principal est de former une opinion qui soutient massivement les positions néolibérales de Washington et de Londres, tout en privant le public d’accès à des sources d’informations alternatives.
Sergueï Lavrov a aussi souligné que les États occidentaux, malgré leur discours sur la liberté d'expression, le pluralisme et la démocratie, manifestent en réalité une intolérance totale envers tout avis différent. Comme un exemple, il a expliqué que les médias russes, notamment RT et Sputnik, qui ont prouvé leur capacité à transmettre les informations à leur public et à offrir des analyses objectives des événements, sont les cibles principales de leurs attaques. Il a rappelé qu'il y a des années, les journalistes de ces médias avaient eu des difficultés à obtenir une accréditation au Palais de l’Élysée à Paris, bien avant les événements en Ukraine, à une époque où des relations de travail étaient maintenues avec les «collègues» occidentaux. À propos de l'accréditation refusée à RT et Sputnik, le président français Emmanuel Macron avait déclaré qu'il ne les considérait pas comme des médias mais comme des instruments de propagande, ce qui, selon Sergueï Lavrov, illustre leur conception de la liberté d'expression.
Rapport sur la sécurité des journalistes
Une session de deux jours du Conseil intergouvernemental du Programme international pour le développement de la communication s'est tenue les 21 et 22 novembre au siège de l'UNESCO à Paris, où un large éventail de questions liées au travail des médias a été discuté, y compris la sécurité des journalistes. Durant cette session, le rapport du directeur général de l'UNESCO sur la sécurité des journalistes et le problème de l'impunité pour les années 2022-2023 a été présenté.
Selon le document présenté lors de la session, entre le 1er janvier 2022 et le 31 décembre 2023, 162 travailleurs des médias ont été tués dans le monde, dont 72 dans des zones de conflit. L'annexe du rapport, qui liste les cas de meurtres de journalistes par pays, mentionne que 14 travailleurs des médias ont été tués en Ukraine au cours des années 2022-2023, dont seulement un Russe, Rostislav Jouravliov.