Russie

Envoi de troupes en Ukraine : «les Européens ne sont pas unanimes», rappelle Peskov

Ce 25 novembre, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a commenté des informations parues dans la presse françaises, selon lesquelles les discussions sur l'envoi de troupes en Ukraine referaient surface, notamment par crainte que sous Donald Trump les États-Unis puissent revoir à la baisse leur soutien à Kiev.

«Les Européens ne sont pas unanimes sur cette question, mais, bien sûr, des "têtes brûlées" apparaissent» a déclaré ce 25 octobre le porte-parole du Kremlin, concernant un potentiel envoi de forces occidentales en Ukraine.

C'est ainsi qu'il a commenté un article du Monde selon lequel «les discussions» sur l'envoi de troupes régulières – et de prestataires privés – en Ukraine auraient «été réactivées». Un point qui reviendrait à l'ordre du jour, a rapporté le quotidien français, «notamment dans la perspective d'un éventuel désengagement américain du soutien à Kiev».

«Vous et moi ne savons pas dans quelle mesure ces rapports sont vrais. Auparavant, bien sûr, de telles idées ont été exprimées dans plusieurs capitales européennes, mais il y a également eu plusieurs contre-arguments qui n'étaient pas en faveur de cette idée», a également déclaré Peskov.

«Des discussions sont en cours entre le Royaume-Uni et la France concernant la coopération en matière de défense, notamment dans le but de créer un noyau dur entre alliés en Europe, axé sur l'Ukraine et la sécurité européenne au sens large», a notamment déclaré une source militaire britannique au quotidien. Celui-ci précise que du côté de l'Élysée, il n'y a «pas de feu vert officiel, pour l’instant».

Troupes occidentales en Ukraine : un serpent de mer

Le 26 février, à l'issue d'une conférence de soutien à l'Ukraine organisée à Paris, concédant qu'il n'y avait «pas de consensus aujourd'hui pour envoyer de manière officielle, assumée et endossée des troupes au sol», le président français Emmanuel Macron avait déclaré : «rien ne doit être exclu». Une sortie, au nom d'une doctrine d' «ambiguïté stratégique», qui lui avait valu d'être désavoué par une grande partie des dirigeants européens, par Washington ainsi que l'OTAN.

«Je ne peux même pas imaginer cela. Il y aura des soldats des États membres de l'OTAN sur le territoire de l'Ukraine. Tout ce qu'ils veulent, c'est que les massacres continuent», a notamment réagi le Premier ministre slovaque Robert Fico. 

De son côté, la diplomatie russe avait mis en garde que des troupes françaises en Ukraine deviendraient des «cibles légitimes» pour les forces russes, dénonçant alors la rhétorique «de plus en plus belliqueuse» de Paris.

Mi-mars, soit quelques semaines plus tard, Le Monde, déjà, avait rapporté que cet envoi de troupes au sol en Ukraine était une option examinée à Paris depuis juin 2023.