Russie

Le Kremlin sur le lancement du dernier missile hypersonique «Orechnik» : «La Russie a clairement démontré ses capacités»

Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a affirmé que l'essai du missile hypersonique «Orechnik» illustre la capacité de la Russie à répondre aux actions de l'Occident, qui néglige ses préoccupations. Sergueï Lavrov a déclaré que Zelensky, effrayé par le tir d'«Orechnik», a reproché à ses alliés de l'avoir laissé désarmé face à la Russie.

Le lancement du dernier missile hypersonique russe «Orechnik» a mis en évidence la capacité de Moscou à répondre aux actions de l'Occident, qui continue d'ignorer ses préoccupations. Cela a été souligné par le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov, lors du briefing. «La Russie a clairement démontré ses capacités et tracé les contours de futures ripostes au cas où nos préoccupations ne seraient pas prises en compte», a affirmé le porte-parole du Kremlin.

Dmitri Peskov a déclaré que le message russe consiste à dire que les «décisions et actions irréfléchies» des pays occidentaux, qui fabriquent des missiles, les fournissent à l'Ukraine et participent ainsi à des frappes sur le territoire russe, ne peuvent rester sans réponse de la part de la Russie.

«Nous voyons que l'administration sortante préfère continuer sur la voie de l'escalade et le fait de manière assez imprudente», a-t-il mentionné, évaluant la probabilité que Washington prête attention à la déclaration du président russe Vladimir Poutine sur le lancement du nouveau missile hypersonique russe «Orechnik» en réponse à l'agression ukrainienne qui s'est produit le 19 novembre avec le tir de six missiles américains ATACMS et le 21 novembre avec le lancement des missiles britanniques Storm Shadow qui avaient visé des sites dans les régions russes de Koursk et de Briansk.

Moscou aurait préféré que les autorités américaines aient prêté attention dès septembre à l'avertissement clair du leader russe sur l'inadmissibilité de l'utilisation de missiles occidentaux à longue portée pour des frappes contre la Russie, a indiqué Dmitri Peskov.

Le porte-parole du Kremlin a également souligné que la veille Vladimir Poutine avait de nouveau exprimé sa disposition à tout contact pour parvenir à une trajectoire de paix, ce qui n'a pas encore eu lieu.

En même temps, Dmitri Peskov a qualifié la dernière déclaration du chef de l'État d'exhaustive, logique et compréhensible : «Il ne fait donc aucun doute que l'administration actuelle à Washington a eu l'occasion de lire cette déclaration et de la comprendre».

Dmitri Peskov a aussi précisé que Moscou avait envoyé à Washington un avertissement automatique concernant le lancement du missile «Orechnik» parce qu'il est balistique. D’après Dmitri Peskov, l'alerte a été envoyée par le Centre national russe pour la réduction des risques nucléaires à un Centre américain similaire.

Sergueï Lavrov sur la réaction de l'Ukraine au tir d'«Orechnik» : «Zelensky a eu peur»

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a commenté la réaction de Zelensky au lancement d'«Orechnik» lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion conjointe des conseils d'administration des ministères des Affaires étrangères de la Russie et de la Biélorussie : «Zelensky a eu peur. Il s’est mis à accuser ses patrons de l’avoir laissé désarmé face à de telles actions de la Fédération de Russie», a déclaré Sergueï Lavrov.

Le ministre russe des Affaires étrangères a souligné que «c'est probablement un résultat utile», qui permettra au président ukrainien illégitime d'être «plus proche de la réalité».

Le soir du 21 novembre lors de son adresse à la nation, le président russe Vladimir Poutine a parlé de l'utilisation du missile balistique «Orechnik» contre un site industriel militaire à Dniepropetrovsk. Toutes les ogives du missile ont atteint la cible, a déclaré le ministère russe de la Défense. Selon le chef de l'État russe, c’était une réponse à l'utilisation autorisée de missiles longue portée par les occidentaux à l'Ukraine contre la Russie. Par la suite, le conflit a acquis les éléments d'un conflit mondial, a souligné le président russe.