Le président russe Vladimir Poutine a eu une conversation téléphonique, la première en près de deux ans, avec le chancelier allemand Olaf Scholz, qui a eu lieu à l'initiative de la partie allemande, rapporte le service de presse du Kremlin.
Selon le communiqué du Kremlin, Vladimir Poutine a rappelé que la crise ukrainienne était «le résultat direct de la politique agressive menée depuis des années par l'OTAN, visant à créer en territoire ukrainien un bastion antirusse», tout en ignorant les intérêts de sécurité de la Russie et en bafouant les droits des habitants russophones.
En ce qui concerne les perspectives de règlement politico-diplomatique du conflit en Ukraine, le président russe a souligné que la Russie n’avait jamais refusé les négociations, interrompues par le régime de Kiev, et restait ouverte à leur reprise. Les propositions de la Russie sont bien connues : «Les accords possibles doivent prendre en compte les intérêts de la Russie en matière de sécurité, s'appuyer sur les nouvelles réalités territoriales et, surtout, éliminer les causes profondes du conflit».
Le sujet des relations russo-allemandes a également été abordé. Vladimir Poutine a constaté leur «dégradation sans précédent» dans tous les domaines en raison de la politique hostile des autorités allemandes. Il a été souligné que la Russie avait toujours respecté strictement ses obligations contractuelles dans le domaine de l'énergie et qu'elle était prête à une coopération mutuellement bénéfique, si l'Allemagne montrait de l'intérêt à cet égard.
La situation aggravée au Moyen-Orient a également été discutée. Vladimir Poutine a présenté les initiatives de la Russie visant à réduire les tensions et à rechercher des solutions pacifiques à la crise dans la région.
Il a été convenu qu'à l'issue de cette conversation, les assistants des deux dirigeants resteraient en contact.
Il convient également de noter que Volodymyr Zelensky, homme politique ukrainien dont le mandat a pris fin en mai 2024, a mis en garde le chancelier allemand Olaf Scholz contre un entretien téléphonique avec Vladimir Poutine ce vendredi 15 novembre, affirmant que cela «réduirait l'isolement du dirigeant russe et prolongerait la guerre», a déclaré une source au sein du bureau présidentiel ukrainien, citée par Reuters.