Lors d'une réunion informelle des membres du Conseil de sécurité de l'ONU, le 25 octobre, le représentant permanent de la Russie auprès des Nations unies, Vassili Nebenzia, a accusé Kiev d'avoir cherché à s'en prendre à la centrale nucléaire de Koursk.
«Il existe des preuves irréfutables selon lesquelles Kiev préparait une attaque contre la centrale nucléaire de Koursk, ce qui pourrait provoquer une véritable catastrophe» sur le continent européen, a-t-il déclaré.
Cette prise de parole intervient deux mois après le début d'une offensive ukrainienne dans la région de Koursk, où est située la centrale nucléaire. Une centrale et des territoires que les Ukrainiens «espéraient utiliser comme monnaie d’échange dans d’éventuelles négociations de paix», a-t-il déclaré, qualifiant cette offensive de Kiev d'«erreur stratégique», «vouée à l'échec et mal préparée».
Le diplomate russe a par ailleurs accusé les services de renseignement occidentaux d'avoir aidé l'Ukraine à former des groupes de sabotage afin de mener des opérations contre les centrales nucléaires russes.
Inquiétude autour des centrales russes
«Nous disposons également d'informations fiables selon lesquelles les services de renseignement occidentaux, principalement le MI6 britannique, ont apporté une aide systématique à la formation de groupes de sabotage et de reconnaissance en vue d'organiser des provocations dans les centrales nucléaires russes», a déclaré Vassili Nebenzia.
«Ils ont notamment élaboré un plan d'opération visant à saper les lignes électriques reliant les centrales nucléaires au système énergétique national russe», a-t-il poursuivi.
Les forces ukrainiennes attaquent régulièrement les installations électriques aux abords de la centrale nucléaire de Zaporojié.
Fin septembre, une frappe ukrainienne a détruit le transformateur de la sous-station de Radouga. Le 17 août, un drone de l'armée ukrainienne a largué un obus sur la route menant aux réacteurs de la centrale. Quelques jours plus tôt, un incendie s'était déclaré dans l'une des tours de refroidissement de la centrale après une frappe de drone ukrainien. Le groupe Rosatom avait fustigé un «acte de terrorisme nucléaire».
Concernant la centrale de Koursk, le patron de l'AIEA, Rafael Grossi, avait estimé fin août lors d'une visite de la centrale qu'«un risque d'incident nucléaire» existait. «La centrale ne devrait en aucun cas être la cible d'une action militaire», avait-il également déclaré. Quelques jours plus tôt, dans la nuit du 22 août, les forces de défense russes avaient abattu un drone ukrainien aux abords de la centrale.