En marge du sommet des BRICS, qui ferme ses portes ce 24 octobre, le vice-Premier ministre serbe Aleksandar Vulin a accordé une interview à l'agence de presse RIA Novosti. Dans celle-ci, l'homme politique serbe est revenu en détail sur l'attitude de Belgrade à l'égard des BRICS et les raisons pour lesquelles le groupe peut être considéré comme une alternative à l'Union européenne.
Il a également commenté la coopération actuelle entre la Serbie et la Russie, ajoutant que l'Occident faisait pression pour que Belgrade renonce à ses relations avec Moscou.
«Dans les BRICS, nous nous sentons entre amis. Les BRICS sont une organisation qui ne vous demande pas de changer votre système politique, de reconnaître le Kosovo, d'imposer des sanctions contre l'Union européenne ou quoi que ce soit d'autre. C'est très important pour nous. Je souhaite en savoir plus sur les BRICS et j'espère que la Serbie y aura sa place», a déclaré Vulin.
«Nous n'imposerons aucune sanction à la Russie»
Répondant à la question d'un journaliste sur les pressions occidentales exercées sur la Serbie en raison de ses liaisons aériennes avec la Russie, le vice-Premier ministre a déclaré que ces pressions s'exerçait à «toute activité» liée à la Russie.
«L'Occident collectif exerce toujours une pression sur nous lorsqu'il constate que nous entretenons de bonnes relations avec la Russie. Toute déclaration, toute activité commune est toujours une nouvelle raison d'accroître la pression sur nous», a-t-il déclaré, ajoutant qu'aucune sanction ne serait néanmoins imposée à la Russie dans le domaine du trafic aérien.
Vulin a également parlé des projets d'approvisionnement en gaz de la Russie, notant que la Serbie est «satisfaite des conditions économiques et reconnaissante de la coopération». Il a indiqué que Srbijagas et Gazprom avaient signé un accord afin que la Serbie puisse recevoir plus de gaz cet hiver.
«Nous sommes très reconnaissants aux services spéciaux russes»
Aleksandar Vulin a également commenté la déclaration de Nikolaï Patrouchev, assistant de Vladimir Poutine et ancien patron du FSB, selon laquelle les États-Unis ont essayé d'organiser une révolution de couleur en Serbie afin de renverser le gouvernement légitime. «La situation en Serbie est calme, stable, normale. Les gens vivent vraiment leur vie», a assuré Vulin.
«Il y a eu une telle activité et nous sommes très reconnaissants aux services spéciaux russes : le FSB, le SVR, qui nous ont informés à temps. Nous avions une longueur d'avance et nous étions tout à fait préparés à ce que nous allions devoir affronter», a-t-il déclaré dans l'interview.