Le Fonds monétaire international (FMI) a récemment publié un rapport mettant en lumière la dynamique du PIB mondial, plaçant la Russie au quatrième rang des économies mondiales en termes de parité de pouvoir d'achat (PPA). En 2024, le PIB de la Russie représentera 3,55% de la PPA mondiale, surpassant le Japon (3,38%). Les premières positions restent dominées par la Chine, les États-Unis et l’Inde.
«Les ajustements ont été effectués à partir du dernier cycle du Programme de comparaison internationale (PCI), qui a révisé les estimations précédentes. Les plus fortes révisions concernent l’Inde et la Russie», précise le rapport du FMI. L'évaluation précédente attribuait à la Russie une part de seulement 2,9% du PIB mondial en PPA.
Selon le FMI, la Russie conservera sa quatrième place jusqu'en 2029, malgré des prévisions antérieures laissant craindre une avancée de l’Indonésie. Désormais, le FMI estime que la Russie maintiendra un écart de 0,2% avec le Japon (3% contre 3,23%), garantissant ainsi sa position.
Croissance économique à la hausse
Le FMI a également relevé ses prévisions de croissance pour la Russie en 2024, passant de 3,2% à 3,6%.
De son côté, la Banque mondiale a récemment mis à jour ses prévisions, estimant désormais que le PIB russe progressera de 3,2% en 2024. C’est la troisième fois que la Banque mondiale ajuste ses chiffres à la hausse cette année. Le ministère russe de l’Économie a livré des prévisions encore plus optimistes, tablant sur une croissance de 3,9% en 2024. Il s'attend également à une hausse stable dans les années à venir, atteignant 2,8% en 2027.
Objectif du gouvernement russe
L’ambition de la Russie de figurer parmi les plus grandes économies du monde s’inscrit dans une stratégie formulée par le président Vladimir Poutine. Début avril 2023, Vladimir Poutine avait fixé l’objectif d’intégrer le top 4 des économies mondiales d’ici 2030. Lors du Forum économique international de Saint-Pétersbourg en juin 2024, le président avait affirmé que cet objectif était déjà atteint, soulignant la progression rapide de l’économie russe.
Il avait également déclaré que la Banque mondiale avait confirmé cette évolution en plaçant la Russie devant le Japon en parité de pouvoir d’achat. Il a insisté sur l’importance de maintenir ce rythme :
«Nous avançons et réussissons. La croissance au premier trimestre a atteint 5,4% du PIB, ce qui montre que les obstacles extérieurs nous affectent moins que prévu.»
Le chef de l’État avait par ailleurs critiqué certains pays européens, affirmant que les sanctions et restrictions économiques contre la Russie nuisent davantage à ceux qui les imposent. «Ceux qui essaient de nous freiner devraient en tirer les conclusions nécessaires et revoir leur comportement», avait-il ajouté.