Le président russe, Vladimir Poutine, a officiellement déposé un projet de loi à la Douma d'État, la chambre basse du Parlement russe, pour la ratification d'un accord de partenariat stratégique global entre la Fédération de Russie et la République populaire démocratique de Corée (RPDC). Ce document, signé à Pyongyang le 19 juin 2024, a été publié dans la base de données législatives de la Douma.
Selon le texte, cet accord vise à renforcer et à développer de manière continue des relations de partenariat stratégique global entre les deux pays, en tenant compte des législations nationales respectives et de leurs engagements internationaux. Ce partenariat repose sur les principes de respect mutuel de la souveraineté nationale, de l'intégrité territoriale, de non-ingérence dans les affaires intérieures, d'égalité, ainsi que sur d'autres principes du droit international relatifs aux relations amicales et à la coopération entre États.
Le document met également l'accent sur l'objectif commun des deux parties de contribuer à la stabilité stratégique mondiale et de promouvoir un système international multipolaire juste. En outre, il prévoit des mécanismes de consultation en cas de menace de conflit armé. Si l'une des deux nations fait face à une menace imminente d'agression armée, les deux parties s'engagent à utiliser sans délai les canaux bilatéraux pour coordonner leurs positions et envisager des mesures concrètes d'assistance mutuelle.
L'accord stipule également qu'en cas d'agression armée contre l'une des parties, l'autre partie lui fournira immédiatement une aide, notamment militaire, par tous les moyens disponibles, conformément à l'article 51 de la Charte des Nations Unies. Cette aide devra respecter les lois en vigueur en Russie et en Corée du Nord.
Un autre aspect clé de ce traité est l'engagement des deux pays à ne pas conclure d'accords avec des États tiers qui seraient dirigés contre la souveraineté, la sécurité ou l'intégrité territoriale de l'autre partie. De plus, les deux nations s'interdisent d'autoriser l'utilisation de leur territoire par des États tiers à des fins nuisant aux intérêts de l'autre partie.
Les détails de cet accord sont désormais examinés par la Douma d'État, dont l'approbation est nécessaire pour qu'il soit ratifié et mis en œuvre.