Russie

Prise d'otages dans un centre de détention en Russie : les criminels neutralisés par les tireurs d'élite

Des prisonniers ont pris des otages dans la colonie n°19 de Volgograd, dans le sud de la Russie. Les détenus se sont revendiqués de l'État islamique avant d'être abattus par les forces spéciales. Quatre otages sont décédés.

Plusieurs prisonniers de la colonie pénitentiaire n°19, à Sourovikino dans la région de Volgograd, ont pris des otages, a indiqué à RIA Novosti le Service pénitentiaire fédéral russe ce 23 août.

Ce centre de détention «à régime sévère» se trouve à 850 kilomètres au sud de Moscou. Trois prisonniers y ont attaqué des gardiens, tuant l'un d'entre eux. Dans une vidéo, les preneurs d'otages ont montré plusieurs victimes ensanglantées avant de se revendiquer de l'État islamique.

«Il y a eu des morts, les criminels ont été éliminés», a déclaré le gouverneur en début de soirée. «Des tireurs d'élite des forces spéciales de la Garde nationale russe dans la région de Volgograd ont neutralisé quatre prisonniers qui avaient pris en otage le personnel pénitentiaire avec quatre tirs précis», a fait savoir la Garde nationale.

Quatre otages sont décédés. Plusieurs chaînes Telegram ont publié des informations sur les criminels présumés. Selon les archives judiciaires, trois des quatre agresseurs purgeaient des peines pour trafic de drogue, le quatrième pour avoir battu à mort une personne. Tous sont originaires d'Ouzbékistan et du Tadjikistan. 

Les ministres de l'Intérieur du Tadjikistan et de la Fédération de Russie Ramazon Rahimzoda et Vladimir Kolokoltsev ont discuté par téléphone de la situation et convenu de prendre d'urgence les mesures nécessaires pour identifier et arrêter d'autres membres de l'organisation terroriste ayant commis ce crime.

«Le directeur du Service d’exécution des peines (FSIN) m’a informé de la situation dans une colonie pénitentiaire de la région de Volgograd», a déclaré Vladimir Poutine en début d'après-midi, ouvrant une réunion du Conseil de sécurité russe.

Le mufti du Conseil spirituel central des musulmans de la région de Volgograd, Bata Kifah Mohamad, a estimé impossible de négocier avec les preneurs d'otages de la prison près de Volgograd. Il a déclaré à RIA Novosti que les mesures les plus sévères devaient être prises à l'encontre des criminels : «On ne voit pas très bien pourquoi des négociations avec les criminels sont nécessaires. Pour les persuader avec un mot gentil ? Après ce que ces bandits ont fait aujourd'hui ?»

Le président de la commission régionale de surveillance publique, Vadim Cherednik, a déclaré à RIA Novosti qu'une inspection avait été menée en mai dernier dans cet établissement pénitentiaire, sans qu'aucune violation n'ait été relevée. La colonie compte environ un millier de prisonniers, mais elle a été conçue pour un plus grand nombre de détenus, selon les autorités pénitentiaires.