«Selon les informations disponibles, l'opération des forces armées ukrainiennes dans la région de Koursk a été préparée avec la participation des agences de sécurité des États-Unis, de Grande-Bretagne et de Pologne», a déclaré le service de renseignement extérieur russe (SVR) ce 21 août, selon des propos rapportés par Izvestia.
Le SVR a rapporté que les unités ukrainiennes ayant traversé la frontière le 6 août avaient suivi un entraînement au Royaume-Uni et en Allemagne.
«Les conseillers militaires des pays de l'OTAN aident à la coordination des unités d'invasion et à l'utilisation des armes occidentales par les Ukrainiens», a poursuivi l’agence, ajoutant que l’Alliance atlantique avait fourni à Kiev des données satellitaires sur les mouvements des troupes russes.
La plus grande incursion de Kiev sur le territoire russe, avec 12 000 hommes selon le général russe Apti Alaudinov cité par Rossia 1 le 14 août, a débuté le 6 août, parvenant à occuper le village de Soudja (5 000 habitants avant le conflit). Plus de 3 500 d'entre eux ont été éliminés, a annoncé l'armée russe. Selon le dernier bilan de la Défense russe, Kiev a perdu le 20 août jusqu'à 350 soldats et 25 véhicules blindés dans la région.
Des militaires ukrainiens entraînés en Grande-Bretagne
Le dirigeant ukrainien Vladimir Zelensky a affirmé le 18 août que Kiev avait l'intention d'établir une «zone tampon» sur le sol russe, reprenant l’expression de Vladimir Poutine avant l’offensive de Moscou dans la région de Koursk, d’où était bombardée la région russe de Belgorod.
Les propos du SVR corroborent des révélations du Times britannique le 16 août, rapportant que des militaires ukrainiens, «un mois avant d'être envoyés à Koursk», avaient été envoyés en Angleterre. Le principal objectif de l'entraînement était de mener des attaques sur des immeubles de grande hauteur.
Les soldats ukrainiens ont par ailleurs largement utilisé à Koursk des armes fournies par l’Occident, notamment des véhicules blindés Stryker de fabrication américaine et Marder de fabrication allemande, comme l’ont attesté les images des captures et destruction par les forces russes.
Toute négociation avec Kiev écartée
Moscou a organisé l'évacuation des civils des zones touchées et déployé des forces supplémentaires pour repousser l'ennemi.
La situation militaire a pris un nouveau tournant avec l’invasion ukrainienne de la région de Koursk, alors que les troupes russes maintiennent leur pression, notamment dans le Donbass. Moscou, qui disait jusque-là être ouvert aux négociations avec Kiev, a désormais écarté des pourparlers, «à ce stade».