Aujourd'hui, le bâtiment est devenu un complexe commémoratif. Le gymnase de l'école, où les terroristes détenaient plus de 1 200 otages, a été conservé dans sa forme originale, avec des photographies des victimes accrochées aux murs.
Vladimir Poutine a déposé ce 20 août des fleurs sur une croix en bois et, en se signant, il a allumé une bougie.
Le président russe a également visité le mémorial de la Cité des Anges, où sont enterrées les victimes de l'attaque terroriste. Il a déposé un bouquet de roses écarlate aux pieds de «l’Arbre du chagrin», un monument dédié aux otages tués, puis s’est agenouillé avant de se signer.
Le dirigeant russe a rendu hommage à la mémoire des forces spéciales au monument aux soldats des forces spéciales du FSB Alpha et Vympel morts lors de la prise du gymnase de l'école.
«On ne souhaiterait même pas ça à notre ennemi»
La Russie célébrera le 1er septembre prochain le 20e anniversaire de la tragédie. Le pays connut au début des années 2000 une série de prises d’otages de masse liée au second conflit tchétchène. La plus terrible eut lieu dans cette ville de 35 000 habitants, en Ossétie du Nord.
«On ne souhaiterait même pas ça à notre ennemi», a déclaré Poutine, lors d'une rencontre dans la nouvelle école de la ville. «Cette tragédie demeure une blessure dans la mémoire de toute la Russie, une blessure qui ne cicatrise pas», a-t-il ajouté.
«La Russie atteindra ses objectifs dans la lutte contre les néonazis, tout comme elle a atteint ses objectifs dans la lutte contre le terrorisme», a déclaré au passage Vladimir Poutine
L'attentat de Beslan a au lieu le matin de la rentrée des classes, alors que le pays fêtait ce jour-là, depuis l'ère soviétique, la «Journée de la connaissance». Trente-deux terroristes, dont des femmes ceinturées d’explosifs, ont capturé l'école n°1, prenant en otage plus de 1 200 personnes, pour la plupart des enfants. Des otages retenus de force dans le bâtiment pendant trois jours, sans nourriture et sans eau.
À 13h le 3 septembre, une explosion s'est fait entendre, dont l’origine reste encore obscure aujourd’hui. La situation a soudain basculé, une trentaine d’otages étant abattus, et les forces spéciales donnant l’assaut dans la confusion générale. Les Spetsnaz se sont sacrifiés, se jetant sur des grenades. À 15h, le toit du gymnase s’est effondré, tuant 150 otages. Les combats ont duré jusqu’à la nuit.
En tout, 334 civils sont morts, dont 185 enfants, ainsi que dix membres des forces spéciales.