Russie

Koursk : les combats se poursuivent, l’armée russe annonce l’élimination de près d’un millier de soldats ukrainiens

Au quatrième jour de l’offensive ukrainienne dans la région de Koursk, la Défense russe a revendiqué l’élimination de 945 militaires et 102 véhicules ennemis. À Kherson, l’armée a annoncé avoir déjoué une tentative de débarquement dans la région. Dans le Donbass, le ministère a annoncé la libération de trois nouvelles localités.

Les forces russes «continuent de repousser la tentative des forces armées ukrainiennes d’envahir le territoire de la Fédération de Russie», a déclaré la Défense russe dans un communiqué, publié en milieu de matinée ce 9 août sur sa chaîne Telegram.

«Au total, lors des combats dans la direction de Koursk, l'ennemi a perdu jusqu'à 945 militaires et 102 véhicules blindés», stipule le rapport du ministère russe. Parmi ces véhicules blindés figurent «12 chars, 17 véhicules blindés de transport de troupes, six véhicules de combat d'infanterie, 67 véhicules blindés de combat», a précisé le département, qui a également évoqué deux systèmes antiaériens Buk-M1. La vidéo de leur destruction avait été diffusée dans les premières heures de l’offensive ukrainienne.

Dans un précédent décompte, publié le 8 août en milieu de journée, l’armée russe annonçait avoir mis hors d’état de nuire 660 combattants et 82 véhicules.

Le chantier de la centrale de Koursk-2 au ralenti

À un peu plus de 70 kilomètres au nord-est de Soudja, épicentre de l’offensive ukrainienne, le groupe Rosatom a annoncé sur sa chaîne Telegram une réduction temporaire du nombre d’employés sur le chantier de la centrale nucléaire Koursk-2 situé à Kourtchatov. Une mesure que l’industriel justifie par «l'introduction d'un régime d'urgence» dans la région. Quant à la centrale de Koursk, son service de presse a déclaré que les installations fonctionnaient normalement. Peu après le début de l’offensive, plusieurs chaînes Telegram russes avaient envisagé que les forces ukrainiennes puissent cibler la centrale nucléaire.

«Les combats se déroulent à plusieurs dizaines de kilomètres des frontières de notre ville», a déclaré en fin de matinée, toujours sur Telegram, le maire de la ville, Igor Korpounkov. «Tous les services et entreprises […] fonctionnent normalement», a-t-il assuré. L’élu a enjoint ses administrés à «ne pas succomber à la panique et aux provocations informationnelles de l'ennemi». Du côté de la presse ukrainienne, les affirmations selon lesquelles la défense anti-aérienne de la ville serait entrée en action et que les issues de la centrale de Koursk seraient bloquées se sont multipliées au cours de la journée.

L’armée russe continue de grignoter du terrain dans le Donbass

Les combats se poursuivent sur le reste du front, avec notamment l’annonce de la reprise de trois localités par l’armée russe. «Grâce aux actions actives des unités du groupe de forces du Centre, les colonies de Timofeevka, Novoselovka Pervaya et Veseloye de la République populaire de Donetsk ont ​​été libérées en une semaine», a indiqué la Défense russe dans son rapport hebdomadaire d’activités. Des localités situées à une quarantaine de kilomètres au nord-ouest de la ville de Donetsk, qui a essuyé une attaque de missiles en fin d’après-midi.

Dans la région de Kherson, au sud, l’armée russe a annoncé avoir déjoué, dans la matinée de ce 9 août, une tentative de débarquement d’un commando ukrainien sur la flèche de Kinbourn. «Les saboteurs, comptant jusqu'à 16 militants à bord de deux bateaux à grande vitesse, sous le couvert de deux bateaux d'appui-feu, ont tenté de débarquer des troupes sur la côte», a déclaré le ministère, précisant que les assaillants «ont subi leurs premières pertes au large des côtes, explosant dans des champs de mines. Ceux qui ont débarqué ont été détruits par des tirs d’armes légères».

Comme lors d’une précédente tentative infructueuse dans cette zone, en avril, les forces russes ont diffusé les images des cadavres ukrainiens. Le 6 août, au beau milieu du ramdam médiatique autour de l’offensive ukrainienne à Koursk, le gouverneur de la région de Kherson, Vladimir Saldo, avait rapporté sur sa chaîne Telegram que «des saboteurs ukrainiens» avaient tenté de débarquer la veille au soir sur l'isthme de Tendra, une étroite bande de terre sur la mer Noire, au sud de la péninsule de Kinbourn.