Des chasseurs russes MiG-29 et MiG-31 ont décollé pour intercepter des bombardiers américains B-52N s'approchant de la frontière russe au-dessus de la mer de Barents, au nord de la Russie, a rapporté ce 21 juillet la Défense russe.
«Les moyens russes de contrôle de l'espace aérien sur la mer de Barents ont détecté une cible aérienne de groupe s'approchant de la frontière nationale de la Fédération de Russie», a expliqué celle-ci.
«Afin d'identifier la cible aérienne et empêcher toute violation de la frontière nationale de la Fédération de Russie, des chasseurs MiG-29 et MiG-31 ont été déployés», poursuit le communiqué.
Les équipages des avions de combat russes ont alors identifié deux bombardiers stratégiques B-52H de l'US Air Force. «Alors que les chasseurs russes approchaient, les bombardiers stratégiques américains ont corrigé leur trajectoire de vol, s'éloignant puis se détournant de la frontière russe», a conclu la Défense russe, précisant que les appareils étaient rentrés sains et saufs, qu'aucune violation de la frontière n'avait été «autorisée» et que l'opération s'était déroulée «dans le strict respect des règles internationales».
Provocations américaines
En juin dernier, Moscou avait dénoncé les vols de reconnaissance des drones américains au-dessus de la mer Noire, à proximité de la Crimée, rattachée par référendum à la Fédération de Russie en 2014.
L’«intensité accrue» des vols de ces appareils américains «témoigne de l’implication croissante des États-Unis et des pays de l’OTAN dans le conflit en Ukraine, aux côtés du régime de Kiev», avait fustigé le ministre de la Défense russe Andreï Biélooussov, dénonçant le «risque de confrontation directe», entre la Russie et l'OTAN.
De son côté, le Pentagone déclare officiellement effectuer des vols au-dessus des eaux internationales, opérations qui seraient à l'en croire menées dans un espace aérien neutre, conformément au droit international.