«Les unités du groupement de troupes Centre ont libéré la localité de Novopokrovskoïé,» a rapporté l’armée russe ce 1er juillet, avant d’ajouter que «les unités du groupement de forces Ouest ont libéré la localité de Stépova Novossiolovka».
Ces deux villages sont situés dans deux secteurs différents du front, le premier dans le saillant d’Otchérétino, en République populaire de Donetsk (Donbass), où l’armée russe a engrangé des gains rapides depuis le printemps, et le second dans la région de Kharkov, à proximité de la ville de Koupiansk, verrou régional tenu par les troupes ukrainiennes vers lequel tendent les forces russes.
L’armée russe a annoncé les 29 et 30 juin les libérations de trois villages, notamment celui de Choumy, à proximité de la ville minière de Toretsk, dans le Donbass, autre axe d’avancée russe depuis plusieurs jours. Une menace confirmée par l'armée ukrainienne le 29 juin.
«Les forces russes progressent sur presque tout le front»
«Les forces russes progressent sur presque tout le front», a fait observer le 30 juin sur X le journaliste du Bild Julian Röpcke, favorable à Kiev. «Au ralenti, mais ils progressent, parce que l’Ukraine n’a aucune stratégie pour les arrêter», regrette-t-il, soulignant les avancées russes à Tchassov Iar, non loin d'Artiomovsk (Bakhmout), dans le Donbass. Cette ville est assiégée par les forces russes depuis le mois d'avril. Le média russe Rybar, particulièrement suivi sur l'actualité de la ligne de front, y a aussi confirmé les progrès de ces dernières.
La Russie maintient une pression constante depuis la fin de l’hiver sur la quasi-totalité du front. L’armée russe a lancé le 10 mai dernier une offensive dans la région de Kharkov, bousculant les lignes de défense ukrainiennes. Kiev a annoncé avoir stabilisé la situation au mois de juin, mais a dû dépêcher des troupes dans le secteur menacé, au risque d’étirer ses lignes de défense. Les troupes ukrainiennes, en difficulté croissante depuis l'échec de leur contre-offensive à l'été 2023, manquent notamment d'hommes et de munitions.
«Où est le million d’Ukrainiens en armes ?»
«Je ne vois pas une seule contre-attaque de brigade ou du moins de la taille d’un bataillon», a encore commenté Julian Röpcke sur X. Et de conclure : «je ne vois pas comment cela pourrait permettre à l’Ukraine d'arrêter l’avancée russe, sans parler de reconquérir les villages perdus. Où est le million d’Ukrainiens en armes ?»
Selon des sources au sein de l’état-major ukrainien citées par l’AFP le 28 juin, la pénurie de munitions semble toutefois s’améliorer: «le ratio de consommation de munitions était d'un pour sept (en faveur de l'armée russe), aujourd'hui il est d'un pour trois», s'est félicitée une source de l’agence française.
Le média russe Rybar a toutefois fait remarquer le 30 juin que, sur l’ensemble du front, «l'ampleur des avancées des troupes russes pourrait être bien plus importante», déclarant ne pas être encore en mesure de confirmer des avancées en raison de l’absence d’images «objectives».