L'armée ukrainienne a attaqué et complètement détruit l'un des postes de contrôle des radiations dans le village de Velyka Znamenka, dans la région de Zaporojié, a rapporté le service de presse de la centrale nucléaire ce 26 juin. «Le poste a été complètement détruit à la suite des tirs d'artillerie des forces armées ukrainiennes. Les spécialistes de la centrale nucléaire ont pris une série de mesures compensatoires pour surveiller la situation radiologique dans la zone où se trouve la station», a précisé la centrale.
Dans la soirée du 21 juin, les forces armées ukrainiennes ont lancé une frappe de drone sur la seule sous-station de Raduga approvisionnant Energodar, endommageant un transformateur. La majeure partie de la ville s’est retrouvée sans électricité ni eau. Avant cela, les forces armées ukrainiennes avaient utilisé des drones pour détruire complètement la sous-station de Luch.
L'AIEA insiste pour la protection du site
Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a qualifié d'inacceptable l'utilisation de drones contre la centrale nucléaire de Zaporojié et ses environs.
À ce propos, le directeur de l'AIEA a récemment rencontré à Kaliningrad le directeur de Rosatom, Alexeï Likhatchov, pour évoquer le redémarrage de la centrale de Zaporojié. Une option écartée pour l'heure, Rosatom dénonçant la menace constante de provocations ukrainiennes.
«J'ai eu aujourd'hui une réunion opportune avec le directeur général de Rosatom et d'autres hauts responsables russes à Kaliningrad, en Russie, dans le cadre des consultations en cours sur la sécurité nucléaire et la protection de la centrale nucléaire de Zaporojié», a rapporté sur X (ex-Twitter) le directeur de l’agence, à l'issue d'une rencontre avec Alexeï Likhatchov.
«Nous avons discuté de la possibilité de redémarrer la centrale nucléaire de Zaporojié, ce qui, de l'avis général, semble actuellement impossible», a-t-il déclaré, cité par RIA Novosti. «Nous avons pu parvenir à un accord avec la délégation russe sur les mesures nécessaires à prendre pour renforcer la sécurité opérationnelle de la centrale nucléaire», a encore rapporté Rafael Grossi, sans pour l’heure les détailler.
De son côté, Alexeï Likhatchov a pointé du doigt les menaces régulières de la part des forces armées ukrainiennes sur le site de la centrale, pouvant provoquer une catastrophe.