Russie

Belgorod : un immeuble d'habitations s'effondre en partie, après un bombardement ukrainien

Ce 14 juin, à Chebekino, dans la région de Belgorod, un immeuble d'habitations s'est en partie effondré à la suite d’un bombardement ukrainien. Cinq personnes ont été tuées, selon le dernier bilan. Au cours de la journée, Vladimir Poutine a réitéré la nécessité de créer une zone tampon, à Kharkov, pour protéger Belgorod.

Au moins cinq personnes ont été tuées dans l’effondrement d’une partie de leur immeuble, à Chebekino, une ville de la région de Belgorod, située non loin de la frontière ukrainienne.

«6 personnes ont été sauvées, 7 personnes ont été blessées. Malheureusement, 4 personnes sont mortes» a annoncé tôt ce 15 juin, le ministère russe des Situations d’urgence sur sa chaine Telegram. Un bilan qui s’est alourdi, quelques heures plus tard, avec l’annonce par le gouverneur de la région, Viatcheslav Gladkov, du décès à l’hôpital d’une cinquième personne.

La veille au soir, seuls des blessés avaient été retrouvés. En milieu d’après-midi, Viatcheslav Gladkov, a annoncé sur Telegram que «l'entrée d'un immeuble» de cinq étages s’était effondrée à la suite d’un bombardement ukrainien. «380 spécialistes des services d’urgences travaillent sur les lieux», a précisé l'édile plus tard dans la journée.

«Les bombardements aveugles d'infrastructures civiles par les forces armées ukrainiennes se poursuivent», a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, en réponse à une question du journaliste Pavel Zarubine.

Face aux frappes ukrainiennes, les Russes «contraints de faire bouger la ligne de front vers Kharkov»

Frontalière de l’Ukraine, la région russe de Belgorod est régulièrement visée par des tirs de l’artillerie et des drones ukrainiens. Le 12 mai, le bombardement d’un immeuble par les forces armées ukrainiennes, dans la ville de Belgorod, avait fait 16 morts et une vingtaine de blessés. Quelques jours plus tôt, le 7 mai, sept civils avait été tué et 35 autres blessés dans une attaque ukrainienne.

«Nous sommes contraints de faire bouger la ligne de front vers Kharkov pour protéger Belgorod des bombardements terroristes», a déclaré Vladimir Poutine devant des soldats ayant participé aux opérations militaires en Ukraine. «Il est clair qu’une distance de 10 ou 15 kilomètres ne prive pas l’adversaire de l’opportunité de bombarder», a-t-il ajouté.

Depuis plus d’un mois, les forces russes progressent dans cette région à proximité de Belgorod. Interrogé mi-mai, lors d’un déplacement en Chine, Vladimir Poutine avait déclaré que cette avancée russe créait une «zone tampon», afin de protéger la région de Belgorod des frappes ukrainiennes. Accusant la Russie d’escalade et de frapper la région de Kharkov depuis le sol russe, plusieurs chancelleries occidentales ont depuis octroyé leur feu vert à Kiev afin d’utiliser leurs armes pour frapper directement en Russie.